Dans la philosophie traditionnelle, ce qu'on nomme le temps est toujours un mouvement pensé à partir du présent. Husserl le pense comme un écoulement, un flux de présence dans l'idéalité du présent-vivant. Mais tandis que la présence se répète à l'infini, la rétention (telle qu'elle opère dans le souvenir) est un mouvement fini. Dans l'actualité du maintenant, une trace s'introduit. Il faut dès lors penser la présence du présent à partir du retour, et non l'inverse. Dans l'identité, dans le même, il faut entrer en rapport avec la non-identité.

Cela vaut pour le rapport à soi, et aussi à l'alter ego.