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Sources (*) : Lacan, la voix               Lacan, la voix
Jacques Lacan - "Séminaire II, Le moi dans la théorie de Freud", Ed : Seuil, 1954-55, p73 de l'Ed du Seuil, 15 décembre 1954

 

6-7-8-9-10 (Karl Waldmann) -

Avec la Loi commence l'homme

Dans la machinerie, une grande voix régule le jeu symbolique : un législateur sans substance

Avec la Loi commence l'homme
   
   
   
                 
                       

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Lacan évoque un apologue machinique présenté dans la séance précédente. Qui construit les machines? Un législateur ou un régulateur qui opère comme une grande voix : mais une voix symbolique, la voix de personne.

 

1. La voix du législateur est dépourvue de sens. Elle est corrélative d'un acte de création que Lacan décrit ainsi (dans un passage supprimé par J-A Miller) : "Essayons d'imaginer la machine [que] nous commencerions un peu d'animer, en visant [la position du créateur] capable de dire : "am - stram - gram - bour - et - bour - et - ratatam", et d'en déduire l'extraction d'un sujet" (*p108 §3). Et il ajoute immédiatement après : "Nous sommes déjà là dans la machine se comptant elle-même", ce qui donne à cette voix, d'emblée, la structure du huit intérieur.

Pour empêcher la catastrophe duelle, la voix en question doit avoir le caractère d'un "je". Il faut du "je" dans la machine pour en faire (se faire) de la machine (symbolique), mais ce "je" a une caractéristique un peu spéciale car sa voix doit être dépourvue de sens si l'on veut éviter le retour à la philosophie du sujet, et elle doit parallèlement se compter elle-même pour éviter la régression infinie.

 

2. Le législateur apparaît comme porteur d'ordre, de cohérence, de régulation, ce qui est critiqué par des participants au séminaire comme "idolifiant", "entifiant" la voix, en faisant un substitut de la conscience (*p106). C'est aussi en tension avec la division de la loi développée dans le Sem1 à propos du surmoi.

 

3. Lacan critique implicitement Lévi-Strauss (qui omet le sujet), tout en se référant à lui. Les structures mathématiques sous-jacentes à la machinerie ne sont pas étrangères à celles des formes élémentaires de la parenté.

 

4. Etrange paradoxe que cette voix insensée, régulatrice, légale et en même temps voix d'un "je", d'un "ailleurs" et de "personne" (qu'on retrouve plus loin dans l'analyse du rêve d'irma). C'est le paradoxe de l'athéisme : il faut une voix en plus, une métavoix qu'on retrouvera avec le paradoxe de Russel.

 

5. C'est la voix de la machine. Si l'on veut sérieusement soutenir la non-nécessité d'une conscience pré-existante à la façon de Kant, on peut se dire que la "parole ordonnatrice" vient de la machine elle-même. Matérialisme extrême qui n'est pas sans inquiéter Lacan quand il dit à son interlocuteur (*p106 §3) qu'il se rend compte du "caractère arbitraire, tranchant, de pur noeud gordien d'une telle démarche" qui suppose "une foncière, radicale négligence de tout un point de vue" [celui de Kant]. En effet, la machine, dans cette hypothèse, se compte elle-même (*p107) - ce qui est difficile à admettre.

 

 

(Il y a une nette différence entre le texte de l'édition du Seuil et la version sténotypée du séminaire. Les commentaires de la colonne de gauche s'appuient sur cette dernière).

 


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