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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la vie, la survie                     Derrida, la vie, la survie
Sources (*) : Le texte biblique, s'il survit, reste sacré               Le texte biblique, s'il survit, reste sacré
Jacques Derrida - "L'oreille de l'autre, otobiographies, transferts, traductions", Ed : VLB Editeur, 1982, pp161-163

 

Scribe de Torah (Maurycy Gottlieb, 1876) -

Le Tiqoun, réparation qui préserve la brisure

Pour survivre comme texte sacré, messianique, un original promet à la fois l'accroissement des langues, leur parenté et leur réconciliation

Le Tiqoun, réparation qui préserve la brisure
   
   
   
Derrida, la traduction Derrida, la traduction
D'un "texte sacré" à la déconstruction               D'un "texte sacré" à la déconstruction  
                       

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Jacques Derrida part du texte de Walter Benjamin, La tâche du traducteur (1923), qu'on peut interpréter dans un sens hegelien. Faire survivre le texte à traduire, c'est l'élever au-dessus de sa matérialité textuelle (ce qu'on appelle par ailleurs le signifiant) pour en faire une chose de l'esprit indépendante de son auteur ou de ses conditions de production. Pour faire survivre le texte original, il faut prolonger sa vie au-dessus de la vie. C'est cette tâche quasi-transcendantale, qui le fait venir au-dessus de lui, qui le sacralise. Le devoir du traducteur (sa dette, son engagement), c'est de répondre à la demande de survie du texte [pas l'auteur, le texte lui-même] et pour cela il ne doit pas le copier, ni le reproduire, ni le représenter, il doit l'augmenter, le modifier, le transformer dans le sens de la croissance. Dans ce contrat de traduction, ce qui survit n'est pas le corpus (il reste intouchable, non modifié, identique à soi), c'est un rapport entre des langues. En expliquant cela, Derrida tire la thèse benjaminienne du côté d'une alliance entre langues. La traduction n'est possible que grâce à la parenté qui existe entre les langues, mais cette parenté virtuelle ne se révèle que par une traduction. La réconciliation n'existe pas préalablement, elle ne peut advenir que par la traduction. Le contrat, c'est qu'à l'issue de ce travail, il y a quelque chose de plus. Si l'on compare le texte à une amphore comme le fait Benjamin, il y a après une amphore plus grande (métamphore). Le traducteur fait un tout de cet élargissement, il rassemble. C'est la réconciliation entre les langues, ce qui laisse entendre que la traduction est aussi une décomposition ou fragmentation du texte originel. Le traducteur promet de rapprocher les langues, au risque d'introduire de l'écart entre plusieurs sens.

 

 

Derrida nomme ici "contrat de traduction" un contrat impossible où ce qui est reconstitué est plus vaste que le point de départ. Sa comparaison est différente de celle de Benjamin (l'amphore). Il s'agit du symbolon, cet objet coupé en deux dont la réunion sert de signe de reconnaissance ou d'alliance. Avec la traduction, chaque langue est à la fois limitée et agrandie, intouchée et transformée, séparée et réconciliée. C'est un événement que la traduction ne peut pas réussir, mais qu'elle peut, performativement, promettre ou annoncer. L'annonce est messianique - [c'est celle du Dieu de Babel]. Elle dit qu'il y a de la langue (traduisible et intraduisible) (p164).

 


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