Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
La tâche du traducteur                     La tâche du traducteur
Sources (*) : Derrida, la traduction               Derrida, la traduction
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, p213-215 - Des tours de Babel

 

Traduction, survie (Frederic Chetiac, 2010) -

Déconstruction, traduction, survie des oeuvres

La traduction n'est ni une réception, ni une communication, ni une reproduction d'un texte dans une autre langue : c'est une opération destinée à assurer sa survie comme oeuvre

Déconstruction, traduction, survie des oeuvres
   
   
   
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Jacques Derrida reprend le texte de Walter Benjamin, La tâche du traducteur. Traduire, ce n'est ni recevoir, ni communiquer, ni représenter, ni reproduire. C'est un engagement, une responsabilité. Il faut rendre ce qui a été donné : restituer un sens, s'acquitter d'une dette. Le traducteur est un héritier. On lui a fait don d'une semence, et il doit la rendre. Le problème, c'est que cette dette pourrait être insolvable, la restitution pourrait s'avérer impossible. Puisque le lien d'amour ne suffit pas pour transposer adéquatement le sens entre deux langues, il faut une autre démarche : contribuer à la maturation de l'œuvre. C'est ce que propose Benjamin. Avec cette métaphore vitaliste, le concept de traduction est tranformé. Il ne s'agit plus de restituer le sens, mais de faire vivre une pensée, de la faire survivre. Ce sont les concepts de vie et de survie qui sont eux-mêmes transformés, puisqu'il ne s'agit pas de prolonger le vivant, mais de l'excéder. Il ne s'agit pas ici de la survie des auteurs, mais de celle des œuvres et de leur nom. Le lien ne passe pas entre un donateur et un donataire, mais entre deux textes. "Telle survie donne un plus de vie, plus qu'une survivance. L'œuvre ne vit pas plus longtemps, elle vit plus et mieux, au-dessus des moyens de son auteur" écrit Derrida (p214). Ce qui arrive à l'œuvre est un pas au-delà de sa signification d'origine.

Chaque traduction est un événement unique, une performance. Il lui faut, a priori, un traducteur qui soit un sujet, un signataire. Dans un contexte donné, il peut se trouver qu'un tel traducteur, capable de supporter l'œuvre, se présente. Mais même si aucun n'est disponible dans ces circonstances, l'exigence de traduire persiste, car elle tient à la structure même de l'œuvre. L'œuvre survit a priori, même si elle ne trouve pas les conditions de sa survie.

 

 

Traduire, c'est à la fois faire le deuil d'un original perdu, irrécupérable, un deuil douloureux, insurmontable, et faire survivre cet original, "dans les deux sens que lui donne Benjamin dans La tâche du traducteur" (Qu'est-ce qu'une traduction "relevante"?, in Cahier de l'Herne 2004 p574) : fortleben (prolongement de la vie, dans le même "esprit" que celui de l'auteur) et überleben (sur-vie par-delà la mort, en un lieu que l'auteur ne pouvait pas imaginer).

 


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