Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
"Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002                     "Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002
Sources (*) : Derrida, la vie, la survie               Derrida, la vie, la survie
Jacques Derrida - "Séminaire "La bête et le souverain" Volume II (2002-2003)", Ed : Galilée, 2010, p366

 

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Derrida, communauté

Rien n'assure, d'un vivant à l'autre, qu'il y a un monde; à tout instant peut survenir la fin d'un monde (la mort), et aussi la fin du monde en général, "en tant que tel"

Derrida, communauté
   
   
   
Derrida, l'apocalypse Derrida, l'apocalypse
               
                       

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D'un côté, Derrida affirme que nous coexistons dans un monde. Humains, animaux, végétaux, nous vivons dans le "même" monde, nous y cohabitons, il y a du vivre ensemble. Mais d'un autre côté, nul ne pourra jamais démontrer que deux êtres vivants habitent le même monde. Dans cette dualité se pose la question de l'existence même du monde. Comme lieu où chacun de nous habite, nous sommes seuls, isolés comme Robinson dans son île. Cette solitude est indéniable. Mais le monde comme il va, "le nôtre", celui de l'homme (ou de l'humanisme), fait de nous des habitants. Nous dépendons de ce monde, dans lequel il y a toujours risque, menace, que se réalise la première composante du vers de Paul Celan : Die Welt ist fort, le monde s'en va, il est parti. Quand les mondes dans lesquels nous vivons sont méconnaissables, invraisemblables (p367), quand ils ne ressemblent plus à rien de ce que nous avons connu, quand ils sont devenus impartageables, quand plus rien ne peut arriver qui permette de les traduire, alors cette monstruosité, c'est la fin du monde. Cela peut toujours arriver (p359), soit pour un individu (angoisse, folie), soit dans une société, quand des événements inacceptables, inassimilables comme l'invasion de l'Irak [ou la crise climatique] sont vécus comme la fin d'un certain humanisme, du monde humain comme tel (p360).

Homeland, Irak Year Zero (Abbas Fahdel, 2015).

 

 

La situation dans laquelle l'élément commun du monde (le langage, les lois, les rites) menace de se retirer n'est pas exceptionnelle, elle peut arriver tous les jours. Les mondes dans lesquels nous vivons deviennent alors absolument impartageables. Nous nous retrouvons dans une île séparée des autres par un abîme. C'est une situation de solitude absolue, indéniable, que nous connaissons "d'un savoir indéniable et têtu, c'est-à-dire en permanence dénié". Pour faire semblant de vivre ensemble dans le même monde, il nous faut un contrat, mais ce contrat ne garantit rien, seule la solitude est vraie. Que faire alors ? Jacques Derrida fait appel à la seconde partie du vers de Paul Celan : Ich muss dich tragen. Y a-t-il quelqu'un pour me porter, me répondre? C'est la fonction de la prière. Comme le bébé qui naîtrait sans venir au monde (p366), nous sommes tous confrontés à cela, "un tissu sans tissage, le tissu à jamais décousu, déchiré, de notre expérience la plus courante, la plus quotidienne". Devant cette absence, il n'y a pas d'autre solution que l'appel.

 


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