Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
On ne peut rien dire de Dieu, sauf le nom                     On ne peut rien dire de Dieu, sauf le nom
Sources (*) : Derrida, théologie négative               Derrida, théologie négative
Jacques Derrida - "Sauf le nom (Post-Scriptum)", Ed : Galilée, 1993, pp62-96

 

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Derrida, le supplément

La théologie négative prescrit un "Il faut" exemplaire de tous les "Il faut" : dans le langage et sur le langage, dans le nom et au-delà du nom, il tend vers l'au-delà de l'être

Derrida, le supplément
   
   
   
Un triple essai sur le nom Un triple essai sur le nom
Derrida, le langage               Derrida, le langage  
Derrida, nos tâches                     Derrida, nos tâches    

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Pour analyser Sauf le nom, il faut privilégier un point de vue, ce que je fais en mettant en avant une courte citation : "Et le "il faut" (le meilleur) est aussi un exemple pour tous les "il faut" qu'il y a et qu'il peut y avoir" (p96).

Pour s'écrire, il aura fallu que la théologie négative s'impose à elle-même un devoir, une injonction. Il faut se rendre en un certain lieu pour lequel on peut retenir la formulation platonicienne, ετι επε- κεινα της ουσίας πρεσβεία και δυνάμει υπερέχοντος, qu'on peut traduire (littéralement) par "dépassant encore l'être en dignité et en puissance", et aussi, plus simplement, sous l'influence de Heidegger, par : au-delà de l'être. Ce lieu, pour Platon, c'est le bien par excellence, αγαθόν. L'opération derridienne, c'est d'isoler le "Il faut" que la théologie négative ne cesse de réitérer. Il faut aller en ce lieu sans aucune qualité, aucune détermination a priori, aucun contenu. Il faut de la manière la plus formelle, la plus radicale, la plus passionnelle (au sens fort du mot passion), sans tenir compte d'aucun lien social, d'aucune économie, se rendre en ce lieu inaccessible, et pour cela, il faut en passer par le nom de Dieu. C'est ce chemin qui fait la singularité de la théologie négative et la distingue du chemin platonicien vers le bien.

Quand Derrida écrit : "Ce qu'on appelle "théologie négative" dans un idiome de filiation gréco-latine, c'est un langage" (p41), c'est à cette filiation qu'il renvoie : la langue platonicienne de l'agaton. Mais l'idiome de la via negativa suspecte le langage. Il est dans le langage et il parle du langage, sur le langage, dans et sur. Il l'excède (ce que ne fait pas Platon). Son axiome, c'est qu'Il n'y a que du bord dans le langage. Au bord du langage, il y a ce à quoi le langage se réfère, le référent. Mais le référent ne l'intéresse pas, ce qui l'intéresse (son désir, son agaton à elle), c'est le nom. La référence est tout sauf le nom, tandis que le désir se porte vers le nom de Dieu, cet au-delà de l'être que la théologie négative s'est donné pour tâche de sauver. Le bien (agaton) de la théologie négative, c'est ce lieu d'incertitude (X) que nomme le nom de Dieu (GOtt dans l'écriture d'Angelus Silesius, qui rime avec der Ort, le lieu). Ce "Il faut" sans contenu, en tension vers l'au-delà de l'être, c'est l'exemple de tous les "Il faut".

 

 

Derrida nomme X ce lieu annoncé par la théologie négative, vers lequel elle tend. "X "est" au-delà de ce qui est, de l'être ou de l'étantité (epekeina tes ousias). Que ce X soit ici le Bien, peu importe pour l'instant, puisque nous analysons la possibilité formelle de dire ; X "est" au-delà de ce qui "est", X est sans (l')être" (Sauf le nom, p72). En la signalant et en l'annonçant, elle provoque cette ouverture de l'être, elle révèle la possibilité d'un post-scriptum, un autre événement qui viendra après, au-delà du présent. X est un lieu et n'est pas un lieu. C'est un passage, un mouvement de dissociation qui ne répare pas, ne réconcilie pas. Ce mouvement fracture le cogito, il sépare le "je" du savoir. C'est sa passion.

Il faut le nom dit la théologie négative. Dans le moment le plus apophatique, qui dit "Dieu n'est pas ceci ou cela, etc.", ou "Dieu n'est pas", il faut un nom qui fasse défaut (p80). Il faut, pour l'apophase, que ce nom arrive à s'effacer. C'est alors qu'il se sauve, qu'il est sauf. Le chose qui doit être nommée est dans le nom, et aussi au-delà du nom. Il faut pour la nommer un témoignage d'amour, une prière. C'est l'une des voies vers la référence, la "transcendance référentielle du langage".

 


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