Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Il faut mettre en œuvre, au - delà du souverain                     Il faut mettre en œuvre, au - delà du souverain
Sources (*) : La souveraineté, déjà, se retire               La souveraineté, déjà, se retire
Pierre Delain - "Pour une œuvrance à venir", Ed : Guilgal, 2011-2017, Page créée le 22 mars 2014 L'oeuvre derridienne, vaccin contre le pire

[On ne peut penser l'au-delà du souverain que sur le mode de l'acte de langage, de la prière, de la mise en oeuvre]

L'oeuvre derridienne, vaccin contre le pire
   
   
   
CinéAnalyse : au - delà du pouvoir, du souverain, du politique CinéAnalyse : au - delà du pouvoir, du souverain, du politique
                 
                       

1. Une contre-parole.

Comme les autres concepts dits "éthiques" de Derrida, l'au-delà du souverain ne peut pas être réalisé dans la vie concrète. C'est un principe, pas un devoir ni une loi. Sa "pureté" est liée à son caractère inconditionnel, c'est-à-dire à son impossibilité. "[Nous sommes reconduits vers] une pensée du possible comme im-possible, et des conditions de possibilité comme conditions d'im-possibilité", écrit-il à ce propos dans la dixième séance du séminaire La bête et le souverain (2001-2002) (p349), se référant au chemin impossible par lequel Paul Celan conclut son texte programmatique, le Méridien (p84 de ce texte), et reprenant un thème récurrent chez lui. Tout se passe comme si Derrida cherchait chez Celan une autre voie, à la fois politique et au-delà du politique, pour répondre à ce qui est sous-jacent aux poèmes célaniens comme à son propre commencement dans la philosophie.

Alors qu'en 1984, dans sa première analyse du Méridien (dans Schibboleth), Derrida mettait l'accent sur le caractère unique du poème, sa singularité absolue, irrépétible, résistant au sens, à l'interprétation et même à la pensée, il se pose en 2002, dans les huitième et dixième séances du séminaire, d'autres questions. Pourquoi Paul Celan insiste-t-il sur le présent du poème, son présent unique, ponctuel, son immédiateté, sa proximité, son ici et maintenant (Méridien p77)? Et pourquoi reprend-il ce mot de majesté pour désigner le Vive le roi de Lucile, dans cette étrange formule synthétique, la majesté de l'absurde (Méridien p64)? Pourquoi multiplie-t-il les "peut-être"? Et pourquoi utilise-t-il à plusieurs reprises le mot unheimlich, dont on connaît la complexe ascendance freudienne et heideggerienne? A cet ensemble de questions (que nul avant lui n'avait posées), Jacques Derrida répond par une articulation qu'on peut tenter de clarifier en utilisant la méthode qu'il privilégie lui-même dans sa lecture de Celan :

"une lecture moins diachronique, plus systématique, qui s'attacherait, pour les besoins d'une démonstration, à faire apparaître une configuration de motifs, de mots et de thèmes, de figures qui habituellement n'apparaissent pas dans cet ordre" (La bête et le souverain, p300).

Par rapport à 1984, l'interprétation de 2002 est plus nettement politique. Il s'agit, à partir de l'art, de s'affranchir de l'art - mais sans intervenir directement dans le champ politique. De même que la Lucille de Büchner crie "Vive le roi!" sans faire allusion à la monarchie, la "contre-parole" derridienne n'est ni militante, ni activiste. Avec le "tournant du souffle", on se retire dans le même mouvement, dans le même temps, des problématiques de l'art et de celles du souverain. Il faut une contre-parole, un contre-cri « Vive le roi ! », un « pas » supplémentaire qui opère comme signature, etc., il faut les trouver chez Büchner, Celan et les autres, mais il ne faut pas que ce soit dans les termes de la souveraineté ou de l'art qui invitent à l'élévation, la magnification, la spiritualisation. Mallarmé ou Celan nous rappellent que l'idéal, l'idéalisation, sont les gardiens de la loi.

 

2. Une prière.

On ne peut pas excéder le souverain dans les termes de l'onto-théologie. Ce n'est pas une question de concept, c'est une question d'adresse, de prière.

 

 

--------------

Propositions

--------------

-

[On peut, à partir du "Méridien" de Paul Celan, penser l'"au-delà du souverain"]

-

Si l'on veut soustraire Dieu à l'onto-théologie, voire excéder sa souveraineté, il faut réapprendre à lui adresser prières et sacrifices

-

L'essence du poème est la date : soustrait à la répétition, il s'adresse à une autre date

-

Comme tout ce qui n'a lieu qu'une fois, la date résiste à la pensée

-

[L'art est politique sans le vouloir; dès qu'il se veut politique, il ne produit que de la propagande]

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

- Laurent : Dans les manifestations officielles ou officieuses de l'art, les expositions, les rétrospectives, les Biennales, les galeries, la politique est omniprésente. Il faut critiquer, dénoncer, accuser, condamner, exhiber toutes les traces de violence ou d'injustice, il faut clamer, crier, hurler son indignation. Mais finalement, dit-on autre chose que ce qui est déjà dit? Provoque-t-on autre chose que l'ennui, l'impression que ces critiques ne font que répéter en les inversant les problématiques du pouvoir ou, pire encore, n'est-on pas soumis à une propagande qui ne dit pas son nom?

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
   

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Delain
AOSouverain

AA.BBB

SouverainRetrait

HH.LJJ

OeuvrePrincipe

JM.LKK

PouvoirEpar

PD.LKS

CT_AOSouverain

Rang = OAudelaSouv
Genre = -