Derrida
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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le mal                     Derrida, le mal
Sources (*) : Derrida, singularité(s)               Derrida, singularité(s)
Jacques Derrida - "Force de loi - le "Fondement mystique de l'autorité"", Ed : Galilée, 1994, p141- Le prénom de Benjamin

 

Pogrom de Lvov (Ukraine, 1941) -

Derrida, le mal radical

Il faut tenter de penser le nazisme depuis son autre : la possibilité de la singularité, de la signature et du nom

Derrida, le mal radical
   
   
   
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A l'issue d'un texte où il analyse l'écrit de Walter Benjamin, Critique de la violence, en le rapprochant du prénom du signataire (Walter), ce prénom qui appartient à la même famille que le mot allemand Gewalt (violence, autorité, souveraineté), Jacques Derrida s'interroge sur le nazisme. Certes, dit-il, Benjamin, qui a écrit ce texte en 1921, ne pouvait pas avoir connaissance de la montée du nazisme et encore moins de la "solution finale" (décidée en 1942). Mais cela ne lui interdit pas à lui, Jacques Derrida, de penser le nazisme depuis cet écrit de Benjamin, dont il interprète la dernière phrase énigmatique comme une sorte de signature. D'où Benjamin tient-il ce prénom qui lui est singulier? D'un lieu secret qu'on peut appeler Dieu, dit Derrida, le Dieu qui a le pouvoir de nommer et qui est aussi ce Dieu dont Benjamin accepte la violence, qu'il appelle même, implicitement, en tant que violence divine, pour contrer la violence mythique du droit. Or la "solution finale", c'est l'extermination du nom.

Partant d'un rapprochement entre un nom singulier et la négation absolue du nom, Jacques Derrida convoque Walter Benjamin comme "témoin du nazisme en général" (p137). Voici donc, restituée rapidement, une problématique benjaminienne qui pourrait rendre compte du nazisme :

- radicalisation du mal liée à la chute dans le langage de la communication,

- radicalisation totalitaire d'une logique de l'Etat,

- corruption radicale de la démocratie parlementaire par une police qui détient le vrai pouvoir, sans qu'on puisse distinguer entre elle et l'Etat,

- radicalisation d'une violence mythique esthétisée et totalement dissociée de la justice, dans une organisation techno-industrielle propice à la structure de masse.

Photo prise en 1941 peu après l'arrivée des nazis en Ukraine, lors du pogrom de Lvov.

 

 

Pour prendre la mesure de l'unicité de la "solution finale", il faut se rappeler que le nazisme a cherché à exclure cet autre témoin, ce témoin d'un autre ordre : la justice. Dans le système de la violence mythique, représentationnelle, une justice irréductible, inconditionnelle, hétérogène à l'ordre du mythe, doit être détruite, exterminée radicalement, ce qui implique d'exterminer aussi toute possibilité de singularité (car il n'est de justice qu'en rapport avec la singularité de l'autre). Non seulement le nazisme a voulu détruire le nom et la mémoire même du nom, mais par des simulacres de raisonnements, il a institué une bureaucratie terrifiante, étatique et légale, destinée à effacer tout témoignage, toute responsabilité.

Benjamin, suppose Derrida, aurait jugé vain tout procès juridique du nazisme, car il aurait été homogène à son espace légal. Il aurait même jugé vaine toute interprétation reposant sur des concepts quels qu'ils soient, car ils auraient participé du même ordre. Pour ce qui le concerne, Jacques Derrida refuse de franchir ce dernier pas. Il faut se dissocier radicalement de tous les discours qui séparent le droit et la justice : ceux des nazis, de Heidegger, de Carl Schmitt, et aussi, sur ce point, celui de Benjamin.

 


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