Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Ouzza Kelin                     Ouzza Kelin
Sources (*) : Le récit de l'Orloeuvre               Le récit de l'Orloeuvre
Ouzza Kelin - "Controverses et postulations", Ed : Guilgal, Sans date, Page créée le 17 mars 2008

 

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Le retour de Danel Qilen

Controverses et postulations (Ouzza Kelin) [CercleLune]

Le retour de Danel Qilen
   
   
   
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A l'origine, il y avait au Quai un unique scribe, Bendito. C'est lui qui a établi les premières distinctions entre dire, dit, axiome et postulation. Mais Bendito a vieilli, il s'est lassé, le travail est devenu de plus en plus technique, et finalement il a été remplacé par plusieurs personnes. Au sommet de l'architecture (une sorte de chef d'équipe) est Valentin Servanne. C'est lui qui conçoit les systèmes et les distribue plus ou moins. Mais la qualité de scribe n'est réservée à personne. Chacun peut librement s’instituer comme tel et classer un dire comme postulation, une phrase comme concept ou réciproquement. Ces classements qui peuvent ressembler à des pinaillages sont en réalités essentiels, car ils déterminent la façon dont les dialogues, débats et controverses sont mis en mémoire, les supports choisis et les modalités d'archivage. Souvent, plusieurs modalités différentes sont retenues simultanément. Elles prennent place dans tel ou tel aspect ou dimension du corpus de l'Orloeuvre, sans contrôle a posteriori ni recherche d'homogénéité.

Les controverses ne sont pas isolées les unes des autres. Elles se poursuivent de séance en séance, liées par associations à la façon d’un rêve, possédant chacune ses caractéristiques et attirant ses propres habitués. Des filiations et des généalogies se sont peu à peu mises en place. Selon les cas, elles sont solides ou lâches, stériles ou productives, elles donnent lieu à une culture commune ou ne laissent que quelques vagues souvenirs à ceux qui y ont participé par hasard. Ces généalogies peuvent s’interrompre ou se poursuivre, avancer en ligne droite, reculer ou circuler comme autant de boucles ou d’interminables spirales. Une seule d’entre elles est vraiment régulière : celle qui se tient le samedi et qu’on appelle controverse chabatique. Une controverse chabatique est une controverse comme les autres, mais elle se poursuit d’année en année en fonction du numéro de la semaine (le numéro retenu n'est pas celui de l’année chrétienne, mais celui de l’année juive). Il y a la controverse chabatique du premier samedi de l’année (qui a lieu vers le mois de septembre et se poursuit le premier samedi de l’année suivante), celle du second samedi de l’année, etc... Le soutenant d’une controverse chabatique peut changer d’année en année, mais il y a toujours un soutenant.

 

 

Le loft s'organise autour de ce qu’on appelle rituellement les controverses. En gros, le terme "controverse" désigne n’importe quelle discussion sur n’importe quel sujet. A priori, rien ne prédispose aucune controverse à jouer un rôle particulier. Elles peuvent se tenir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et occuper une place équivalente dans la structuration de l'Orloeuvre. En général, elles se lancent spontanément, mais il peut aussi arriver que certaines soient prévues à l’avance. Il suffit pour cela qu’un participant affiche sur le panneau de liège qui se trouve à l’entrée que tel ou tel axiome, postulation, proposition, dérivation, scolie, etc...., va être soutenu à telle date et telle heure. La règle usuelle veut que le nom du soutenant ne soit pas divulgué (bien entendu, la plupart du temps, il est connu de tous). Se présentent alors au loft tous ceux qui le désirent, qu’ils soient intéressés par la personne, par le thème, par la postulation, ou par quelque autre cause plus ou moins contingente, et l’affaire est engagée.

Quelques distinctions de base sont acceptées par tous les Idviens. Par exemple, on peut transformer une controverse courante en controverse qualifiée à condition que quelqu’un accepte de prendre la position du soutenant (ce qui entraîne toujours une certaine gène, ne serait-ce qu’à cause de la proximité sémantique du soutenant et du souteneur). On dit alors que le soutenant s’engage sur un dire. Ceci couvre une large gamme de situations, car il y a de multiples catégories d’énonciations dans l'Orloeuvre, y compris non verbales, qui sont regroupées sous ce terme générique de dire.

Les autres formes de controverses comme par exemple les débats, les conversations, les échanges, les dicussions, les partages, etc.... se caractérisent par l’absence de dire initial et l’inexistence d’un soutenant identifié. Elles constituent l’ordinaire du Cercle, sa substance de base, son contenu courant, quotidien, immédiat.

Une controverse qualifiée se différencie par son organisation, sa structuration préalable, sa mise en place dans le temps. Ce côté non improvisé, calculé à l’avance, fait d'elle un événement absolument distinct des autres activités du Cercle.

La notion de postulation s’oppose, d’une certaine façon, à celle de dire. Un dire est une affirmation solitaire, une sorte de déclamation prononcée par un participant. Cet acte est obligatoirement archivé dans l'Orloeuvre, bien qu’il ne fasse pas nécessairement l’objet de débats. Au contraire, une postulation peut être ou non retenue, en fonction des circonstances. Elle peut être aussi transformée en dire ou considérée comme une simple phrase, ce qui ne constitue nullement une dégradation car la moindre phrase prononcée quai de l'Idve fait partie intégrante de l'Orloeuvre.

Finalement, malgré ses trous, ses absences, ses non-échanges, ses moments de nullité, ses crises et ses dissipations, le Quai n'est rien d’autre, du début jusqu’à la fin, qu’un infini ruban de dialogues et de controverses enchaînés, enroulés les uns dans les autres, convergeant à l’insu de tous en une controverse unique dont le dire est soutenu... par qui? par aucun participant en particulier, par tous à la fois, par le Cercle dans sa globalité, c’est-à-dire par quelque chose qui n'existe pas.

 


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