Derrida
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CinéAnalyse : en pleurant, implorant, qui?                     CinéAnalyse : en pleurant, implorant, qui?
Sources (*) : Le cinéloft du Quai               Le cinéloft du Quai
Liliane Hermenault - "Le sens de l'affect", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 21 octobre 2007

 

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[(CinéAnalyse) : En pleurant, implorant, sans rien connaître de ce qu'on implore]

   
   
   
                 
                       

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1959.

- Le mirage de la vie (Douglas Sirk).

1971.

- The Last Picture (Peter Bogdanovich).

On cherche à remédier au vide par le sexe, mais ce sont les pleurs qui arrivent.

1986.

- Le rayon vert (Eric Rohmer).

Il faut un moment d'abandon, des pleurs, pour s'ouvrir à la rencontre.

2013.

- La vie d'Adèle (Abdellatif Kechiche).

2019.

- Marriage Story (Noah Baumbach).

2021.

- France (Bruno Dumont).

2022.

- Saint Omer (Alice Diop).

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Au cinéma, on pleure, ça fait pleurer. C'est l'essence même du mélodrame : faire pleurer. On peut se demander d'où vient ce désir, ce besoin d'épanchement. Prenons un cas typique, un mélodrame par excellence, Le mirage de la vie (Douglas Sirk, 1959). C'est l'histoire d'une femme noire qui aura sacrifié sa vie pour sa maîtresse qui fait une carrière d'actrice, et pour sa fille, qui a la particularité d'avoir une peau particulièrement blanche. Alors qu'elle est restée modestement toute sa vie à sa place, une cérémonie grandiose est organisée pour ses obsèques par ses amis francs-maçons. On comprend alors l'injustice dont elle a été victime, et sa grandeur, sa bonté absolue, son désintéressement sans limite. C'est l'injustice qui fait pleurer comme si nous en étions nous-mêmes victimes. Nous implorons une réparation dont nous savons qu'elle ne viendra jamais. Nous sommes affectés par la perte absolue, le manque, la non-réponse. En pleurant, par notre compassion, nous rétablissons dans une certaine mesure (toute petite) la justice. C'est un acte de solidarité et aussi de rééquilibrage. Il en va autrement dans un film où ce n'est pas le spectateur qui pleure, mais l'acteur ou le personnage. Il peut s'agir d'un deuil, de la perte d'un autre, mais aussi de la perte de soi-même. Ainsi Charlie dans Marriage Story (Noah Baumbach, 2019) ou Adèle dans La vie d'Adèle (Abdellatif Kechiche, 2013) quand elle sombre dans la solitude. Il arrive quelque chose d'insupportable et c'est le contrôle de soi qui lâche. En pleurant, on allège le deuil le plus dur, le deuil de soi-même.

 

 

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Propositions

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Les larmes révèlent que la vérité de l'oeil humain est l'imploration plutôt que la vision

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Le rire, comme les larmes, ne peut être forcé ni figé, il doit survenir

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Notre temps pleure le concept même du politique

 


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