Derrida
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Derrida, la différance                     Derrida, la différance
Sources (*) : Derrida, la mort               Derrida, la mort
Jacques Derrida - "La voix et le phénomène", Ed : PUF, 1967, p114

 

Differance infinie et finie (Pascual Pariselli, 2010) -

La différance infinie est finie

   
   
   
               
                       

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Dans son idéalité, la forme de la présence peut se répéter elle-même à l'infini (p75). Mais ce mouvement ne peut être retenu que dans un mouvement fini. Pour Husserl lui-même, il n'y a de vérité originelle que dans cette rétention. C'est là, dans ce rapport fini à l'infini, que s'enracine la trace, qui introduit le mouvement même de la différance.

Qu'en est-il du présent-vivant si l'identité idéale est répétée à l'infinie? Il est lui-même différé à l'infini. Husserl reconnaît qu'on ne peut pas et qu'on ne pourra jamais substituer des expressions objectives à des expressions subjectives. On ne pourra jamais retrancher de la langue les mots occasionnels pour les remplacer par des expressions univoques et fixes. En conséquence, le système des distinctions essentielles et idéales (y compris entre expression et indication, sujet et objet, idéalité et non-idéalité) n'est qu'une structure téléologique [qui échappe à la réduction transcendantale].

Il ne sera jamais possible de dériver la différence à partir de la présence. L'idéal ne peut apparaître que comme différance infinie, dans un rapport à la mort, c'est-à-dire à la finitude, à ma finitude empirique. La différance n'est rien hors de ce rapport.

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Dans Limited (p234), toujours à propos de Husserl, Jacques Derrida renvoie à cete analyse. Dans Préjugés (p122), il reprend cette formulation sous une forme légérement différente : Différance jusqu'à la mort, pour la mort, sans fin parce que finie. La différance est sans fin car, jusqu'à la mort, l'homme reste à la porte de la loi. Il ne faut pas en approcher. Elle ne dit pas non, mais pas encore.

Interrogé en 2002 par John Caputo sur la vulnérabilité ou l'impuissance de Dieu, il répond que Dieu parfois se rétracte, demande pardon. En Dieu infini, il y a aussi des traces de finitude.

Dans la deuxième séance de son séminaire sur l'hospitalité (p56), Jacques Derrida explique que l'hospitalité est marquée par un double bind, une double contrainte contradictoire : d'une part elle ne peut dépasser un certain seuil, elle est limitée, paralysée; et d'autre part elle vise toujours au-delà de ce seuil, au-delà de l'être. L'hospitalité bute sur une limite, "un carrefour aporétique qui est aussi comme un seuil infini, le lieu d'une attente ou d'une différance à la fois finie et infinie". Nécessairement finie, l'hospitalité exige un dépassement infini.

 

 

Jean-Luc Nancy a raconté le 21 octobre 2004, quelques jours après la mort de Jacques Derrida, qu'il l'avait un jour interrogé sur cette phrase en en soulignant la difficulté. Derrida a répondu : "Tu sais, je ne suis pas certain de très bien comprendre moi-même". Sa pensée lui échappait, ce qui illustre justement la "différance", dit Nancy : "Non une simple distinction entre l'être et l'étant, mais la pensée de l'être qui se diffère dans l'étant, l'être qui consiste à s'écarter en soi de soi, de la substance ou du sujet, du concept donc aussi". C'est cet impensable qui nous fait penser, toujours à fonds perdu, en tous cas à vie perdue, ajoute Nancy.

 


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