Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, femme, différence sexuelle                     Derrida, femme, différence sexuelle
Sources (*) : Derrida, vérité               Derrida, vérité
Jacques Derrida - "Eperons, les styles de Nietzsche", Ed : Flammarion, 1978, p43

 

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Derrida, Nietzsche

La femme est la vérité, mais en tant que femme elle n'y croit pas, elle ne se laisse pas prendre aux fétiches de la féminité

Derrida, Nietzsche
   
   
   
Derrida, croyance, fiduciarité Derrida, croyance, fiduciarité
               
                       

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Il faut, selon Nietzsche dans un texte du Gai Savoir, prendre ses distances à l'égard de la femme, se tenir à distance de l'opération féminine (p38), non pas à cause de ce qu'elle serait (son identité), mais parce qu'il se pourrait qu'elle ne soit "pas quelque chose". Elle écarterait, s'écarterait d'elle-même, sans identité, sans propriété, sans fin, sans fond, sans possibilité de discours. Ce serait cet éloignement qui donnerait lieu à une vérité, une vérité sans vérité, réponsant à la proposition soutenue par Derrida : "Il n'y a pas de vérité de la femme mais c'est parce que cet écart abyssal de la vérité, cette non-vérité, est la "vérité". Femme est un nom de cette non-vérité de la vérité" (p39).

Que dire alors des effets de voile, de la séduction, de la pudeur féminine? C'est elle qui fait croire, au philosophe dogmatique (selon Nietzsche) à la vérité comme à la femme. Mais le philosophe n'a rien compris. "Car si la femme est vérité, elle sait qu'il n'y a pas la vérité, que la vérité n'a pas lieu et qu'on n'a pas la vérité. Elle est femme en tant qu'elle ne croit pas, elle, à la vérité, donc à ce qu'elle est, à ce qu'on croit qu'elle est, que donc elle n'est pas" (Derrida p40). S'il faut se tenir à distance de la femme, c'est parce qu'elle dérobe son identité. Le philosophe a du mal à y croire. "Comment la femme peut-elle, étant la vérité, ne pas croire à la vérité? Mais aussi bien comment être la vérité en y croyant encore?" (p41). Conclusion de Nietzsche : les philosophes qui poursuivent la vérité se conduisent comme un maladroit à l'égard d'une fille facile. Ils se laissent prendre, alors que ni la femme, ni la vérité ne se laissent prendre, et d'ailleurs Nietzsche lui-même ne se laisse pas prendre. Il n'évoque ni la féminité, ni la sexualité féminine, ni d'autres fétiches "essentialisants" (p43) auxquels se laissent prendre le séducteur et le philosophe.

Brigitte Bardot dans Dieu créa la femme (Roger Vadim, 1956).

 

 

Nietzsche cité par Derrida : "Je crains que les femmes vieilles ne soient plus sceptiques dans le repli le plus secret de leur cœur que tous les hommes : elles croient à la superficialité de l'existence comme à son essence, et toute vertu, toute profondeur n'est pour elles que voilement de cette "vérité", le voilement très désirable d'un pudendum - donc une affaire de convenance et de pudeur, rien de plus! (Le Gai Savoir, 64). C'est tout cela, "cet écart de la vérité qui s'enlève d'elle-même" (p44), qui va contraindre Nietzsche à mettre entre guillemets la vérité (et si l'on suit la suggestion derridienne, s'il met entre guillemets la vérité, il met aussi entre guillemets "tout le reste" (p44)) : "La "vérité" ne serait qu'une surface, elle ne deviendrait vérité profonde, crue, désirable que par l'effet d'un voile : qui tombe sur elle. Vérité non suspendue par des guillemets et qui recouvre la surface d'un mouvement de pudeur. Il suffirait de suspendre le voile ou de le laisser d'une autre façon tomber pour qu'il n'y ait plus de vérité ou seulement la "vérité" - ainsi écrite. Le voile/tombe" (p46).

L'homme croit que son discours sur la femme ou la vérité concerne la femme, mais dans l'opération féminine telle que décrite par Nietzsche, elle ne fait que ressembler à l'homme, elle ne s'attache à l'effet de castration que par ruse, souci de parure, simulacre, séduction qui ouvre le désir.

Poser la question de la femme (si on la pose), c'est "suspendre l'opposition décidable du vrai et du non-vrai" (p86). Le régime qui s'instaure est alors celui des guillemets : les concepts, le sens de l'être, les valeurs de production, tout cela doit être mis entre guillemets par l'opération éperonnante de la femme.

 


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