Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, théologie négative                     Derrida, théologie négative
Sources (*) : Derrida, Dieu               Derrida, Dieu
Jacques Derrida - "Sauf le nom (Post-Scriptum)", Ed : Galilée, 1993, pp89-94

 

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Derrida, retrait, effacement

Dans n'importe quel amour, on peut reconnaître la création définie comme retrait, kénose, renoncement, délaissement ou production expropriante

Derrida, retrait, effacement
   
   
   
Derrida, l'amitié Derrida, l'amitié
               
                       

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Jacques Derrida s'appuie sur un quatrain d'Angelius Silesius intitulé Dieu hors la créature ["GOtt ausser Creatur"] : "Va là où tu ne peux aller; regarde là où tu ne vois pas; / Ecoute, là où rien ne tinte ni ne retentit : alors tu es là où Dieu parle. / Vraiment, Dieu n'est rien, et s'Il est quelque chose, / Il ne l'est qu'en moi, lorsqu'Il me choisit." (Le pélerin chérubinique, I.199).

Tout provient de Dieu, mais dans la création, il se répand, il se perd. Dans la formulation derridienne, il est tout sauf ce qu'il a : son propre, c'est de n'avoir pas de propriété. Sa production l'exproprie lui-même (ex-appropriation). Tout vient de lui, à condition qu'il l'abandonne, le délaisse. C'est un mouvement de dépouillement, de retrait, qui implique peut-être un certain "fond d'indifférence", car pour lâcher ainsi l'autre, il faut une impassibilité, une insensibilité. Loin d'ériger le créationnisme en dogme, la théologie négative redéfinit le concept de création. Il faut pour créer une ascèse, une kénose.

Ce qu'on dit de Dieu dans cet acte de création, peut-on le dire d'autre chose, voire de n'importe quoi? Il suffit d'un rapport à l'autre, au tout autre, qui le laisse être comme autre, avec une indifférence sans indifférence, un abandon sans abandon, pour que s'instaure cette "sereine impassibilité".

 

 

C'est ainsi que Jacques Derrida en vient à comparer la création divine à l'amour (ou à l'amitié). Aimer, c'est laisser l'autre tel qu'il est, le prendre tel quel, sans rien lui imposer. C'est un renoncement infini à celui qui, pourtant, n'est pas indifférent, et même : plus il y a de renoncement, plus il y a d'amour. Il faut garder l'autre inaccessible, le respecter, c'est l'amour même, sans ruse ni stratagème. Comme la création, ce rapport paradoxal (X sans X) est impossible. Aimer, c'est faire en sorte que ce mouvement de retrait "reste à l'œuvre (donc renonce à l'œuvre)" (p92). Même si l'autre change du tout au tout, même s'il perd son nom, ce jeu d'amour et de création se poursuit, incalculable (on ne programme rien, on n'envisage aucune œuvre). L'amour, c'est se rendre à l'impossible.

Laisser venir une singularité quelconque, c'est créer, laisser ouvert entre le créateur et la création un jeu énigmatique, impossible. Dieu ne peut pas être à la fois tout et rien, mais s'il l'est (ce qui est impossible), alors chacun, n'importe qui, peut l'être aussi (par l'amour ou l'amitié). Tout autre est tout autre.

 


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