Derrida
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Blanchot : Il faut écrire                     Blanchot : Il faut écrire
Sources (*) :              
Maurice Blanchot - "De Kafka à Kafka", Ed : Folio-Gallimard, 1981, p25 - La littérature et le droit à la mort

 

Paysan aiguisant sa faux (Gyula Derkovits, 1914) -

Il faut reconnaître, dans l'activité de l'écrivain, la forme du travail par excellence : une puissance qui transforme l'homme en transformant le monde

   
   
   
                 
                       

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D'un côté, la littérature est rien. L'écrivain qui donne la parole à ce qui n'existe pas, qui nie ce qui auparavant se trouvait dans le monde, reconnaît que l'imposture est inévitable. Mais d'un autre côté, il produit des objets nouveaux qui préparent l'avenir, qui fabriqueront d'autres objets qui à leur tour changeront l'état des choses et feront de lui quelqu'un d'autre. C'est la puissance de l'histoire. Ecrire, c'est détruire le langage tel qu'il est et le réaliser sous une autre forme. On ne peut pas prévoir à l'avance ce qui doit arriver pour qu'un ouvrage soit produit. Aucun projet, aucune idée préalable, ne permet de connaître à l'avance le nouvel état du langage et de la culture qui en résulteront. Ce qui entre dans le monde, le transforme et le nie, ce n'est pas seulement une chose autre, c'est aussi moi-même devenu autre, une "source infinie de réalités nouvelles, à partir de quoi l'existence sera ce qu'elle n'était pas" (Blanchot, La littérature et le droit à la mort, dans De Kafka à Kafka, p27).

L'écrivain agit sans mesure, sans limites. Il est doué de plus de capacité d'action qu'aucun autre, et son influence peut dépasser largement son action. En passant par-dessus le temps, il obtient immédiatement, pour lui et pour le monde, la liberté - pas seulement une liberté abstraite, mais une liberté universelle. Dans cette maîtrise de l'infini, il n'accomplit rien, le fini lui manque. La chose bien réelle qu'il produit (un livre) ruine l'action en rendant toute la réalité disponible.

 

 

Une fiction réalise l'absence, elle donne l'illusion de maîtriser l'imaginaire, mais ce mensonge, cet éloignement, l'étrangeté de cet appel vide, ne se présentent pas comme ce qui peut se faire. Ne prétendant pas agir (au sens banal), l'écrivain peut rencontrer les époques où tout paraît mis en question : la Révolution, la Terreur.

 


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