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Blanchot : Il faut écrire                     Blanchot : Il faut écrire
Sources (*) :              
Maurice Blanchot - "De Kafka à Kafka", Ed : Folio-Gallimard, 1981, p34 - La littérature et le droit à la mort

 

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Tout écrivain qui, par le fait même d'écrire, n'est pas conduit à penser "Je suis la révolution", en réalité n'écrit pas

   
   
   
                 
                       

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Selon Maurice Blanchot, la force de la littérature, ce qui lui donne une puissance extraordinaire, merveilleuse, c'est que l'oeuvre est d'abord rien. Elle commence à partir d'un vide, d'un impossible à écrire, et c'est seulement à partir de cette futilité, de ce néant, qu'une liberté absolue lui est donnée, que, sans arrêt et sans intermédiaire, elle peut passer de rien à tout. Pour se réaliser, elle doit tout mettre en question, nier le réel, il n'y a plus pour elle de foi, de loi ni de monde qui tienne. Un tel moment fabuleux où tout est possible, où tout peut se faire, c'est une Révolution. Tout ce qui se fait prend une valeur absolue, une dimension de pureté et de certitude, la liberté se fait événement. "C'est pourquoi, alors, la seule parole supportable est la liberté ou la mort. Ainsi apparaît la Terreur" écrit Maurice Blanchot (La littérature et le droit à la mort, dans De Kafka à Kafka, p32).

Dans les moments de révolution où la liberté est absolue, la mort perd toute valeur de drame personnel et intérieur. Insignifiante, elle n'a ni importance ni profondeur. C'est la Terreur. Alors l'histoire se fait, elle se fait oeuvre, les passions se transforment en réalité politique, comme chez Sade. L'écrivain se reconnaît dans ce moment, où la littérature aussi se fait histoire.

 

 

"Sade est l'écrivain par excellence, il en a réuni toutes les contradictions. Seul : de tous les hommes le plus seul, et toutefois personnage public et homme politique important. Perpétuellement enfermé et absolument libre, théoricien et symbole de la liberté absolue. Il écrit une oeuvre immense, et cette oeuvre n'existe pour personne. Inconnu, mais ce qu'il représente a pour tous une signification immédiate. Rien de plus qu'un écrivain, et il figure la vie élevée jusqu'à la passion, la passion devenue cruauté et folie. Du sentiment le plus singulier, le plus caché et le plus privé de sens commun, il faut une affirmation universelle, la réalité d'une parole publique qui, livrée à l'histoire, devient une explication légitime de la condition de l'homme dans son ensemble. Enfin, il est la négation même : son oeuvre n'est que le travail de la négation, son expérience le mouvement d'une négation acharnée, poussée au sang, qui nie les autres, nie Dieu, nie la nature et, dans ce cercle sans cesse parcouru, jouit d'elle-même comme de l'absolue souveraineté" (La littérature et le droit à la mort, dans De Kafka à Kafka, p34-35).

 


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