Derrida
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Et tu seras performative, mon oeuvre                     Et tu seras performative, mon oeuvre
Sources (*) : L'oeuvre, sujet de l'art               L'oeuvre, sujet de l'art
Prigent Romulart - "L'acte rare", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 16 mai 2013

 

L'espace X et le Moi (Matta, 1945) -

Avec l'oeuvre contemporaine, les cartes sont jetées : sur la base des règles qu'elle invente, un jeu s'engage

   
   
   
                 
                       

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Dès 1944-45 (avant son exclusion du groupe en 1948 pour cause de séduction de la femme d'Arshile Gorky, qui aurait provoqué le suicide du peintre arménien), alors qu'à New York il fait figure de leader des futurs expressionnistes abstraits, Matta s'éloigne des surréalistes en réintroduisant la figure humaine. Au lendemain de la guerre, ce qui se présente à lui est un défi urgent, celui d'un "nouvel" humanisme, d'un "autre" humanisme, qui rend inéluctable l'invention d'une "nouvelle" peinture, d'une "autre" peinture. Et voici ce qu'il fait (en mars 1945) : sur un coup de colère, il recouvre entièrement, en une nuit de travail, une oeuvre que Breton avait critiquée (le Vitreur ou Grand Transparent), par ce qu'on peut voir ci-dessous sous le titre "X-Space and the Ego", combinaison d'un fond abstrait, de figures humanoides et de lignes enchevêtrées. La conscience effacée par un écran noir central laisse place à des forces en mouvement, des tensions indéfinies mais raffinées.

 

 

Quand on contemple ce tableau pour la première fois, on se demande quelles sont les règles d'interprétation. Matta ne nous les livre pas : c'est à nous de les deviner. Face à l'Ego, l'espace reste inconnu. Entre figuration et abstraction, il n'y a pas de lieu défini à l'avance : seulement l'énergie du trait associée à celle du nom [le verbe de Matta était aussi volubile que son trait]. Plus qu'une peinture, ce tableau est un vaste dessin, le spectacle d'une folie, d'une barbarie (celle qui s'est abattue sur l'Europe), d'un champ à la fois cosmique et psychologique (psychocosmique). Il n'y a ni axe, ni point focal; que des déplacements, des ellipses et des cristaux courbes, quasi-transparents. Les figures semblent se noyer dans cet espace brisé, lacéré, à moins que ce ne soient elles, ces figures, qui décomposent et recomposent cet espace, qui y découpent des passages, en déterminent à la fois la structure et l'entrelacs chaotique, y combinent l'archaïsme et l'érotisme.

 


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