Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Cinéma, croyance et dénégation                     Cinéma, croyance et dénégation
Sources (*) : Cinéma, retrait               Cinéma, retrait
Jean-Louis Comolli - "Corps et cadre - Cinéma, éthique, politique", Ed : Verdier, 2012, p82

 

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Le cinéma, machine imitante

Avec le cinéma, l'homme a affaire à un fragment de visible qui ne procède pas d'une démarche perceptive humaine, mais d'un forçage machinique

Le cinéma, machine imitante
   
   
   
                 
                       

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Techniquement, le cinéma aurait pu apparaître plus tôt. Une représentation qui soit "comme la vie même" était attendue, espérée, désirée depuis les temps mythiques. Sans doute les premiers acteurs du cinéma ont-ils su (d'un savoir non conscient) qu'ils réalisaient ce rêve; mais ce qui leur a échappé, c'est qu'ils ne pouvaient le réaliser que par un dispositif machinique (une caméra, une machine projetante, une salle obscure, un écran). L'appareillage optique de la caméra fabrique du visible, mais autrement que l'homme. Pour offrir une impression de réalité au regard humain normal, il utilise un autre système, une machine de vision soumise à la fois à des conditions techniques et à des valeurs idéologiques. Pour reproduire fidèlement la réalité, cette machine dépasse les performances humaines. Malgré ses imperfections, elle entretient avec le visible une relation privilégiée, non humaine, qui garantit une ressemblance plus certaine et plus puissante que la main de l'homme. C'est à elle (la machine) que l'homme accorde sa confiance. C'est elle qui le débarrasse de ses responsabilités d'auteur (p92). C'est elle qui le dépasse, le perfectionne et le destitue.

Pour enregistrer le mouvement, il a d'abord fallu mettre au point des procédés plus rapides que la vision humaine. Notre perception ne nous permet pas de décomposer comment galope un cheval ou vole un oiseau. Il faut pour cela des prises de vue très rapides, de l'ordre d'une fraction de seconde (1/30è ou 1/50è de seconde), peu maîtrisables par l'oeil et le cerveau de l'homme.

Cecil B. deMille réalisant "Les Dix commandements" (1958)

 

 

Le cinéma est devenu si familier que sa part machinique a été refoulée. On fait comme s'il ne faisait que reproduire notre regard, alors qu'il y a en lui une altérité inaccessible. La reconstitution par l'oeil humain d'une vision synthétique est un leurre.

 


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