Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

 

 
     
Du jugement de Pâris à la culture européenne                     Du jugement de Pâris à la culture européenne
Sources (*) : Iconologie, beau, inconscient               Iconologie, beau, inconscient
Hubert Damisch - "Le Jugement de Pâris, Iconologie analytique I", Ed : Flammarion, 1992, pp170-2

 

Le Jugement de Paris - deplacements -

Les motifs iconographiques subissent, à travers les siècles, des déplacements analogues à ceux de l'inconscient (cf le "Jugement de Pâris", sur 15 siècles)

   
   
   
                 
                       

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Entre un bas relief hellénistique du 3ème siècle qui a servi de modèle à une gravure de Raimondi datée d'environ 1515, qui a elle-même servi de modèle à un célèbre Déjeuner sur l'herbe de 1863, on observe une succession de déformations qu'Hubert Damisch, s'inspirant de Warburg mais aussi de Freud, Kant et Derrida, interprète à sa façon. On l'illustrera par deux séries de comparaisons.

- dans le bas-relief hellénistique, le groupe de deux personnages (une naïade et un dieu des fleuuves) regarde à droite vers le ciel, en direction de Jupiter et de Tellus qui porte le monde. C'est Raphaël qui a "inventé" ce regard féminin (ou plutôt androgyne) tourné vers le spectateur, que Manet a repris de façon provocante. C'est aussi lui (Raphaël) qui a complètement dénudé les trois personnages de la scène reprise par Manet. Mais il y a chez Manet une dimension de sexualité, de désir, de narcissisme, et aussi d'indifférence narquoise, que Raphaël ignorait. Chez Manet, l'homme aussi semble regarder dans la direction du spectateur, mais sans s'occuper de la femme nue assise à ses côtés. Au 19ème siècle, tout se passe à hauteur d'oeil, sans regard tourné vers le ciel. La différence sexuelle est crûment montrée, dans une absence quasi totale d'émotion.

 

 

- l'évolution des autres personnages secondaires est également remarquable. Dans le bas-relief, le centre de la composition est occupé par un guerrier entièrement nu, mais sans connotation sexuelle particulière. Raphaël y installe Minerve qui nous tourne le dos tout en se déshabillant pour montrer son corps au juge de beauté, Pâris. Ce geste de protection évoque une montée de la question du désir, mais compensée par un brin de pudeur moralisante, tandis que chez Manet, une baigneuse énigmatique, au fond de la composition, remplace ces personnages centraux.

 


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