Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Le corps de chair                     Le corps de chair
Sources (*) : Guy-Félix Duportail               Guy-Félix Duportail
Guy-Félix Duportail - "Analytique de la chair", Ed : Cerf, 2011, p68

 

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Le corps, chose parmi les choses

[Le "corps de chair" s'éprouve comme vivant, non objectivé; unifié avec le monde perçu, il reste corps propre, unique, exclusivement mien]

Le corps, chose parmi les choses
   
   
   
                 
                       

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C'est Husserl qui distingue pour la première fois le corps (Körper) et la chair (Leib - un mot de la même famille que leben, vivre). L'expression "corps de chair" traduit Leibkörper, une entité mixte, ambiguë, qui se présente à la conscience dans sa relation avec le monde, à ne pas confondre avec le "soma" objectif de la médecine scientifique, qui relève du cadavre. Il y a dans le corps de chair une dissymétrie constitutive. D'une part, c'est un corps de la nature, qui se découpe, dans l'étendue, parmi d'autres corps. Ce corps vu de l'extérieur est soumis à des rapports de causalité avec le monde matériel. D'autre part, c'est le corps que je suis avec ses impressions, son vécu immédiat, intérieur, sur un mode cinesthésique et tactile, perçu dans l'action, le toucher, la caresse, la complexité vivifiante des sensations. Dans le premier cas, c'est un "je pense" [Descartes], et dans le second, un "je peux" [phénoménologie]. Je peux heurter, pousser, me déplacer, etc... Cette chose physique est vécue comme le point zéro de toutes les directions de l'espace, un "ici central ultime", un référentiel absolu par rapport auquel le monde environnant (avec son organisation et ses régions droite/gauche, près/loin, haut/bas) se positionne.

Pour le sujet, il n'y a pas d'autre système de référence que celui d'un corps absolument singulier, le seul lieu des impressions sensibles, le seul organe du vouloir et de l'ego libre. Les autres choses (à l'exception de mon corps) sont "là", tandis que lui, il est "ici". Ce n'est pas un objet, c'est la façon dont je suis noué au monde, avec mon style, mon schéma corporel, mes habitudes. Entrelacé avec des fonctions intentionnelles, il est le centre de référence d'un champ de lieux et de places, la source du chiasme dont parle Merleau-Ponty. Il n'est pas positionné dans l'espace, il est à l'espace, engagé dans une transcendance, un mouvement de dépassement, de projet.

 

 

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Propositions

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Je ne suis pas devant mon corps, je suis dans mon corps, ou plutôt : "Je suis mon corps"

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Être corps, c'est être noué au monde : se situer dans l'espace par son schéma corporel, son style, comme une "corde de sens"

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La topologie du "corps de chair" est celle d'un chiasme : proximité du lointain, co-présence du propre et de l'impropre, de moi-même et d'autrui

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Le corps n'est pas "dans" l'espace, il est "à" l'espace, dans un mouvement transcendant de dépassement, de projet

 


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