Derrida
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Freud, la judéité                     Freud, la judéité
Sources (*) : Qui était Moïse?               Qui était Moïse?
Yosef Hayim Yerushalmi - "Le Moïse de Freud, Judaïsme terminable et interminable", Ed : Gallimard, 1993, p145

 

Dedicace de Jakob Freud a son fils (1891) -

On peut interpréter la dédicace que Jakob, père de Freud, écrit en hébreu pour les 35 ans de son fils : "Tu dois revenir à l'étude de la tora, comme Moïse avec les secondes tables"

   
   
   
                 
                       

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En 1891, pour ses 35 ans, Jakob Freud offre à son fils Sigmund un cadeau inhabituel. C'est la bible de Philippsohn, une édition bilingue illustrée et commentée qu'il avait utilisée pour l'éducation de son fils. Il a pris soin de faire recouvrir cette bible d'une nouvelle reliure en cuir et d'y inscrire une dédicace en hébreu. Cette dédicace est une melitzah, c'est-à-dire qu'elle est constituée de fragments et de citations tirées de la bible ou du talmud, réunis pour former un texte cohérent, une technique couramment utilisée par les poètes et prosateurs de langue hébraïque jusqu'au 19ème siècle. Freud était-il capable de la lire directement en hébreu? C'est difficile à dire, mais son père lui avait certainement enseigné des rudiments de cette langue dans son enfance.

Jakob Freud connaissait probablement par coeur les extraits qu'il a utilisés pour la composition de cette dédicace. La plupart proviennent du Pentateuque, et une seule du Talmud. On y trouve différents thèmes : l'amour pour le fils, l'exil, la possibilité d'un retour et d'une réconciliation avec Dieu le père, l'ouverture à l'intelligence et à la sagesse, et aussi l'abandon du Livre et le retour à l'étude. Il compare la bible qu'il offre à son fils aux tables de la Loi. Peut-être fait-il un parallèle entre le mauvais état de cette bible et le comportement de son fils (Freud, qui pourtant se sentait juif, ne l'étudiait plus). Comme pour Moïse devant les Hébreux, il y a en lui une certaine colère réprimée. En faisant réparer le Livre, en lui donnant une nouvelle reliure (comparée aux secondes Tables de Moïse), il enjoint à son fils de reprendre son étude. Plus tard, Freud s'est souvent identifié à Moïse, jusqu'à écrire un livre qui a provoqué chez lui de profondes tensions intérieures.

On sait peu de choses sur la vie de Jakob Freud. Une jeunesse en Galicie, dans des milieux hassidiques, de nombreux voyages d'affaires, deux mariages [au moins deux, peut-être trois], deux enfants d'un premier lit, une union avec Amalie Nathanson dans une synagogue réformée (Amalie était née à Vienne mais parlait, semble-t-il, le yiddish de Galicie avec son fils Sigmund), un rattachement possible à la Haskalah galicienne (mouvement juif des Lumières). A la naissance de Sigmund (prénom hébraïque : Schlomoh (Salomon)), il consigne l'événement en hébreu et en allemand dans sa bible. Il le fait circoncire le huitième jour dans les formes requises. Cet homme probablement moderne mais aimant étudier la bible ou le talmud dans le texte, chaleureux, dévoué, fait lui-même l'éducation de son fils jusqu'à l'âge de 7 ans et l'envoie ensuite au Gymnasium où Sigmund étudie la bible, la religion, l'hébreu et l'histoire juive sous la houlette de Samuel Hammerschlag.

 

 

On trouvera ici la version manuscrite de cette dédicace.

 


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