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Théatralité de la peinture                     Théatralité de la peinture
Sources (*) : Absorbement et anti - théatralité               Absorbement et anti - théatralité
Michael Fried - "La place du spectateur - Esthétique et origines de la peinture moderne", Ed : Gallimard, 1990, p137

 

Belisaire aveugle recevant l'aumone (Jacques-Louis David, 1781) -

Jacques - Louis David

Dans son Bélisaire comme dans ses autres peintures d'histoire, David accentue l'intensité dramatique en multipliant les points de vue du spectateur

Jacques - Louis David
   
   
   
                 
                       

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Cette oeuvre de David réalisée en 1781 est la première d'une série de tableaux historiques : les Horace (1784), Socrate (1788) et Brutus (1789), qui concrétisent la conception "dramatique" de la peinture développée par Diderot depuis le milieu des années 1750. La place du spectateur n'est plus celle qui lui est assignée par la représentation classique, à l'extérieur de l'oeuvre; elle est dans l'oeuvre même.

Un soldat marque sa surprise de voir son ancien général mendier dans la rue. Par rapport au vieux général, ce soldat est un spectateur. Comme nous, il voit Bélisaire qui ne voit pas. Son geste d'indignation devant le scandale de cette scène, ainsi que le regard de compassion de la femme qui fait l'aumône, devraient être les nôtres. Les trois personnages du premier plan sont unis par les mains tendues et l'attention réciproque (absorbement), comme dans La Marchande d'amours de Vien.

Le soldat, repoussé au second plan, a une fonction de médiateur entre le spectateur extérieur et le personnage de Bélisaire. Sa grande cape rouge attire le regard, et son pied droit semble trop près du pied gauche de la femme. David semble vouloir éviter la monotonie de la perspective classique. L'illusion spatiale ne reporte pas le spectateur en un point situé en face du tableau, elle le projette dans le tableau, à l'écart de Bélisaire, dans l'alignement de l'obélisque et dans le prolongement des dalles étroites presque verticales sur la gauche. Ce dispositif intensifie l'effet dramatique de la composition.

 

 

Bélisaire était un général au service de l'empereur Justinien. Il avait triomphé d'ennemis redoutables. Un jour l'empereur eût des soupçons à son égard. Il le dépouilla de sa fortune et l'emprisonna dans son palais. Il serait mort deux ans plus tard, partiellement réhabilité. Selon la légende (probablement assez tardive), il aurait vécu aveugle, dépendant de la charité, exemple de courage, de ténacité et de magnanimité. Il a été représenté par divers peintres, dont Luciano Borzone, dans cette oeuvre dont on a longtemps cru que l'original avait été peint par Van Dyck.

Tout se passe comme si David avait voulu ouvrir le tableau, et par l'arrière et par le côté. 1. Au plus profond de l'espace illusionniste, le fronton et l'obélisque semble marquer la place d'un deuxième spectateur, représentant du premier. 2. Sur la droite, l'arc de triomphe sur la base duquel Bélisaire est assis détermine un second plan, qui pourrait être le fond d'un autre tableau, orienté vers les figures de Bélisaire et son guide vus de face. Ce tableau n'a pas été peint; il est suggéré par David, qui opère un retournement sur les conventions néo-classiques afin d'offrir de nouveaux points de vue au spectateur.

 


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