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Absorbement et anti - théatralité                     Absorbement et anti - théatralité
Sources (*) :              
Michael Fried - "La place du spectateur - Esthétique et origines de la peinture moderne", Ed : Gallimard, 1990, p145

 

Belisaire recevant l'aumone (Luciano Borzone, 1620) -

Si, quand on fait un tableau, on suppose des spectateurs, alors le peintre sort de la toile, comme l'acteur qui parle au parterre

   
   
   
                 
                       

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C'est à peu près ce qu'écrit Diderot le 18 juillet 1762 à propos de la gravure ci-contre (l'original est un tableau du peintre Luciano Borzone, qu'on croyait à l'époque être de la main de Van Dyck). Dès cette époque, sa théorie du rapport entre tableau et spectateur est établie. Il la développera ultérieurement, dans le cours des années 1770. Peut-être l'a-t-il transmise à David, qui a exécuté lui aussi un Bélisaire qui répond aux mêmes critères.

Chacun des personnages est absorbé dans son action : le soldat médite, Bélisaire mendie et les femmes font le charité. La composition n'est pas organisée en fonction du regard du spectateur, mais de la place de chacun des personnages. Selon Diderot, c'est le soldat qui est le plus attachant. Il fait oublier tous les autres. C'est lui qui rend la peinture morale [s'il s'agissait seulement d'émouvoir le spectateur, le tableau serait démagogique, mais comme c'est le soldat qui est ému, il est moral].

Pour Diderot, la fiction de l'inexistence du spectateur est indispensable à l'émotion. [On retrouve la même fiction dans un autre tableau qu'il admirait, Le Testament d'Eudamidas de Poussin]. Dans cette gravure, le soldat représente le spectateur : on peut dire que le spectateur réel se voit dans le personnage du soldat. Celui-ci est une sorte de médiateur.

 

 

Bélisaire, ancien général de Rome, est devenu aveugle. Il a été réduit à la misère par l'empereur Justinien. Un de ses anciens soldats l'observe, stupéfait, tandis qu'une femme lui fait l'aumône. Mon Dieu, comment un tel retournement est-il imaginable? semble se demander le soldat.

 


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