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La promesse du démiurge                     La promesse du démiurge
Sources (*) :              
Serge Margel - "Le Tombeau du Dieu artisan", Ed : Minuit, 1995, pp184 et 191

 

L'ame planant au-dessus du corps (William Blake, 1806) -

Pour réaliser la promesse que le Démiurge a engagée envers le monde et se substituer à son pouvoir mimétique, le corps doit mourir et l'âme être délivrée

   
   
   
                 
                       

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Dans le Timée de Platon, la mort est paradoxale. Elle fait périr le corps (biologie), et en même temps délivre l'âme, qui devient immortelle (cosmologie). Ainsi la promesse du Démiurge peut-elle se réaliser. Après la mort, l'âme contribuera à représenter le corps du monde. A la place d'une économie de la conservation du monde (le corps de chair) vient une économie de la restitution des âmes. Le Démiurge a laissé ce corps se consumer, il l'a sacrifié comme son propre corps, mais en contrepartie le cosmos reçoit un autre genre d'aliment, une nourriture céleste : une pensée qui contribue à maintenir une ressemblance entre la représentation démiurgique du monde, le modèle idéal et le monde sublunaire - entre le monde comme ciel étoilé et le devenir irréductible du temps.

C'est ainsi que l'âme humaine devient la nourriture privilégiée des dieux immortels. Par le cycle des métempsycoses, elle garantit le lien mimétique des représentations et devient le substitut des promesses du Démiurge. Elle s'engage à sa place à rendre raison du monde (logos), à le préserver. En s'élevant à la philosophie, l'âme prend sur elle les responsabilités du Démiurge envers le monde. Mais inversement, en cas d'erreur ou d'obscurcissement, l'âme pourrait entraîner le Démiurge dans la mort.

L'âme planant au-dessus du corps, selon William Blake (1806).

 

 

Le tombeau du Démiurge est un sanctuaire, le lieu d'une attente infinie. Si l'âme humaine ne peut philosopher qu'en s'exposant à la mort, le Démiurge, ayant cédé à l'homme la venue et la formation du concept, ne peut qu'agoniser indéfiniment.

 


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