Pour survivre dans la jouissance, par le travail, la possession et l'indépendance économique, l'être doit se séparer de l'infini. Le moi cherche son bonheur dans des éléments extérieurs qui font de lui un être athée, séparé. Il recueille ces éléments extra-territoriaux dans un chez soi, une maison, où la jouissance qui nourrit la vie montre sa face positive. C'est la douceur, la familiarité, la chaleur de l'intimité qui est intimité avec quelqu'un, quelqu'un qui accueille le sujet dans un monde déjà humain. Sa présence ne se révèle pas seulement dans un visage, mais dans l'hospitalité par excellence qui est celle de l'être féminin (pas la femme comme être biologique, mais la dimension de la féminité). Le tu de la familiarité (langage silencieux, sans enseignement, entente sans mots, expression dans le secret) est celui de l'altérité féminine. Sa discrétion inclut toutes les possibilités de la relation transcendante avec autrui. Sur son fond s'ouvre la dimension de l'intériorité.

Autrui se révèle dans le phénomène originel de la douceur. Un visage d'emblée pacifique répond au désir d'infini. Grâce à ce visage, l'être séparé peut habiter dans sa demeure. La séparation de l'être humain est rendue possible.