Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
L'image incarne un mort                     L'image incarne un mort
Sources (*) :              
Hans Belting - "Pour une anthropologie des images", Ed : Gallimard, 2004, p41

 

Crane de Jericho (8700-7000 avant J-C) -

Nous communiquons en images avec des mondes inaccessibles à nos sens : morts, absents, invisibles

   
   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

Les pouvoirs des nouveaux médiums dépassent les capacités de nos organes corporels. C'est le cas lors d'examens médicaux, mais aussi pour la production visuelle des médias. Nous finissons par accorder plus d'autorité à ces images qu'à nos propres sens.

Ces images d'un genre nouveau rendent visible ce qui est en-deça du visible. Il en résulte une double abstraction : notre expérience iconique, notre vécu corporel. On finit par perdre toute relation entre le corps qui perçoit et l'image perçue. La perception (qui subsiste) cède devant le discours abstrait de la perception.

-------

A l'époque du crâne de Jericho, les morts n'étaient pas enterrés dans des tombes séparées, mais directement dans le sol, sous les lieux d'implantation, voire dans les habitations (p192). On détachait le crâne du reste de la dépouille pour l'exposer à la vue de tous. Le crâne de Jéricho est recouvert d'un modelage de chaux et de glaise, sur lequel sont appliquées des couleurs qui imitent la vie (avec une préférence pour le rouge, sauf les yeux, incrustés en nacre ou en coquillages). Il porte les signes sociaux du corps vivant comme une seconde peau.

Le crâne en lui-même est une image de la mort. Une fois peint, il ne peut pas se transformer en image de la vie. Même si une place lui est donnée dans la société, même s'il permet aux vivants de maîtriser un lien avec leurs ancêtres, il témoigne de la mort. L'ancien corps est présent par sa visibilité, c'est-à-dire par l'expérience que les vivants en font par leur regard. C'est un effet d'adresse. Il se réincarne en étant transformé en système de signes.

Crâne de Jéricho, vers 7000 avant J-C.

 

 

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Belting
BeltMort

DF.LFF

T.technique

Rang = O
Genre = A -