L'idée dominante est qu'aujourd'hui, c'en est fini des avant-gardes. On peut en sourire ou en rire, les considérer comme les expressions d'une modernité périmée. Mais on ne peut nier que leur processus a été celui d'un travail long et obstiné tourné vers la recherche des présuppositions impliquées dans la modernité. Elles ont fonctionné comme des anamnèses psychanalytiques : associer des éléments apparemment inconsistants avec des situations passées permettant de découvrir des sens oubliés ou cachés de la vie ou de la conduite.

En ce sens Manet, Cézanne, Picasso, Kandinsky, Klee, Mondrian, Duchamp ou Barnett Newmann ont porté une responsabilité. Les abandonner reconduirait la névrose moderne, sa schizophrénie ou sa paranoïa.