Derrida
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TABLE des MATIERES :

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La Cabale juive en allemand                     La Cabale juive en allemand
Sources (*) : Peinture sans iconographie               Peinture sans iconographie
Daniel Arasse - "Anselm Kiefer", Ed : du Regard, 2007, p155

 

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Anselm Kiefer

[Kiefer s'est emparé des thèmes juifs et cabalistiques pour les archiver dans la culture allemande]

Anselm Kiefer
   
   
   
                 
                       

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Toute l'oeuvre de Kiefer peut être présentée comme un travail sur la mémoire. Aucun artiste allemand n'a autant intériorisé des thèmes ou des personnages juifs (issus de la bible, de la Cabale ou du midrach), comme la Sulamith de Paul Celan ou Lilith. Il fait toujours allusion à Auschwitz, y compris dans la deuxième moitié des années 90, quand il choisit des sujets plus cosmiques et moins bibliques que précédemment. La série sur les Camps d'étoiles associe les deux thèmes. La mémoire du massacre travaille toujours, mais le travail de deuil déjà effectué lui permet de l'articuler au sein d'autres enjeux, qui sont déplacés. Ainsi la culture juive retrouve-t-elle une place dans l'histoire et dans la pensée allemandes.

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Quand, dans la proposition, je choisis ce mot, "s'emparer", que n'emploie pas Daniel Arasse, j'insinue l'idée qu'il y aurait de la part de Kiefer une certaine violence, comme s'il avait voulu réintégrer de force dans la culture allemande une problématique qui lui est étrangère, ou, pire, comme s'il avait voulu s'approprier les figures d'une tradition dont il ignorerait l'altérité absolue. Le fait qu'il ait fabriqué tant de livres sans écriture (dont l'écriture n'est pas effacée, mais inexistante, n'a jamais existé), qu'il ait transformé en idole massive la Brisure des vases, qu'il se soit servi de Lilith pour illustrer ses propres fantasmes d'effacement ou de mélancolie, qu'il ait finalement ignoré le judaïsme comme culture vivante, confirmerait cette interprétation. Toute cette bonne volonté à l'égard des juifs, cette tristesse célanienne, pour se complaire dans l'effacement de leurs traces.

 

 

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Propositions

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Dans les années 70-90, l'oeuvre de Kiefer se présente comme la construction progressive d'un théatre de la mémoire

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La réunification de l'Allemagne est un leurre dès lors que les juifs, dont la pensée est inscrite au coeur de la pensée allemande, ont été exterminés

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La Cabale lourianique donne une légitimation cosmique au sentiment de déréliction existentielle et d'effondrement du sens dont Kiefer fait le bilan

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Les livres de Kiefer sont les vestiges d'une connaissance disparue, non transmise, jamais partagée ni par ses dépositaires ni par ses destinataires

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En sculptant la statue monumentale de la Cabale juive, Kiefer en fait l'idole pétrifiée de sa propre ruine (La Brisure des vases, 1990)

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La Sulamith du Cantique des Cantiques est l'envers du culte nazi de la mort

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La présence de Lilith, créature des origines, mère de la mélancolie, hante les oeuvres cabalistiques de Kiefer

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Lilith montre le chemin d'une présence innommée que l'on pressent à l'arrière-plan des oeuvres de Kiefer

 


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