2018.

- Une affaire de famille (Hirokazu Kore-eda).

Dans la vie courante, nous sommes pris dans des réseaux, des obligations, des croyances, des normes auxquels il nous est pratiquement impossible d'échapper. Une des particularités du cinéma, c'est qu'il peut parfois montrer, volontairement ou pas, des pratiques ou des comportements qui ouvrent à autre chose. Des choix bizarres, imprévus ou interdits peuvent se montrer sous un autre jour - disons qu'en termes plus prétentieux, ils peuvent ouvrir les linéaments d'une autre éthique. C'est le cas dans ce film où un groupe marginal, fait de bric et de broc, s'autorise un système de valeurs étranger à la société japonaise. Ce n'est ni durable, ni soutenable, ni défendable, mais on ne sait pas à l'avance ce que cela peut porter.

2019.

- Séjour dans les monts Fuchun (Gu Xiaogang).

C'est un film qui met en parallèle deux éthiques, l'une traditionnelle, où domine l'échange monétaire, l'accumulation des richesses et la solidarité familiale, et l'autre non définie, plus discrète, en manque de légitimité. Pour justifier cette seconde éthique émergente, le réalisateur transpose une peinture d'inspiration taoïste dans la facture même de son film. Il intercale des scènes isolées les unes des autres, et par un long travelling qui longe la berge de la rivière Fuchun, il ouvre d'autres chemins. Avec la nouvelle génération qui rejoint l'ancienne, c'est le rapport à l'autre et à la dette qui est transformé.

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Propositions

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