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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, judaïsme, judéités                     Derrida, judaïsme, judéités
Sources (*) : Essai : un singulier marrane               Essai : un singulier marrane
Jacques Derrida - "Séminaire 1997-98 "Le parjure et le pardon" Volume 1", Ed : Seuil, 1997, p27

 

Yad Vashem, Jerusalem -

Alliance du sept : ma vie mon œuvre

Avec la conférence "Pardonner. L'impardonnable et l'imprescriptible", réitérée 6 fois dans les 2 mois qui ont suivi le séminaire de novembre 1997, un parjure est mis en abyme

Alliance du sept : ma vie mon œuvre
   
   
   
Pardon, oui, pardon, je demande pardon Pardon, oui, pardon, je demande pardon
Derrida, le pardon               Derrida, le pardon  
                       

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La conférence Pardonner. L'impardonnable et l'imprescriptible, que Derrida a choisi de republier, peu avant sa mort, dans le Cahier de l'Herne 2004 aux côtés d'autres textes sur la même thématique, reprend la première séance du séminaire Le parjure et le pardon (1997-1998) du 12 novembre 1997, un texte qui sera repris à l'identique, sous ce titre, dans un livre posthume, en 2012. La même conférence a été prononcée :

- à l'Université de Cracovie le 9 décembre 1997. A cette occasion Derrida se rend sur le site d'Auschwitz.

- à l'Université de Varsovie, avant ou après la remise d'un doctorat Honoris Causa de l'Université de Katowice.

- à l'Université d'Athènes le 17 décembre 1997.

- dans les Universités de Western Cape et de Capetown (Afrique du sud).

- à l'Université Hébraïque de Jérusalem le 6 janvier 1998. La veille, le 5 janvier, Derrida avait prononcé une version préliminaire de la quatrième séance du même séminaire, dont la version définitive ne sera prononcée à Paris que le 14 janvier suivant.

Cela fait six fois, dont deux en Pologne, deux en Afrique du Sud, une à Jérusalem et une à Athènes. Il n'est pas courant que Derrida répète (ou réitère?) si rapidement la même conférence. C'est la preuve d'une certaine urgence, d'un désir d'évoquer en différents lieux qui ne sont pas n'importe lesquels les thèmes du parjure, du pardon et de l'impardonnable, de la repentance, de l'expiation et de l'inexpiable. L'un des axes de cette conférence est l'analyse des deux livres de Vladimir Jankélévitch, Le pardon et L'imprescriptible, où l'auteur aborde ces thèmes en référence à la Shoah. Or en peu de temps, Derrida se rend sur les lieux du camp d'Auschwitz, de la fondation Yad Vashem et dans le pays de l'apartheid. Dans le même séjour à Jérusalem, il prononce une conférence sur Hospitalité et Citoyenneté à l'Université de Beir Zeit (Ramallah), extraite de son séminaire précédent (Hostilité/Hospitalité, 1995-1997). Ce choix non plus n'est pas l'effet du hasard, c'est un choix politique.

Yad Vashem - le lieu, s'il en est, de l'impardonnable.

 

 

Cette concentration était préméditée, comme si Derrida avait écrit cette première séance dans le but de la prononcer ailleurs, notamment en Pologne, et pas seulement pour recevoir un doctorat Honoris Causa, comme il le raconte dans une lettre à Catherine Malabou (La contre-allée, p233) : "Beaucoup parlé ici aussi du mensonge et du pardon (aujourd'hui, en politique, mais aussi au-delà du politique et du juridique). Bien reçu. Aucune mauvaise conscience perceptible chez eux, seulement un discours de victimes - du nazisme, puis du communisme, et maintenant du "postmodernisme", mot sous lequel tant d'intellectuels, un peu comme partout, fourrent tout et qu'ils confondent ici avec l'antithèse symétrique et libérale du totalitarisme : le marché, l'argent, la drogue, n'importe quoi". Et plus loin : "Je suis allé à Auschwitz mais n'en parlerai pas ici".

Ne pas oublier que, le mois suivant, début janvier 1998, il ira à Jérusalem où il rendra visite à Yad Vashem, visite où sera réalisé un entretien filmé avec Michal Bel-Naftali dont il ne reste aujourd'hui aucune image, seulement deux traductions en anglais et en hébreu (comme si décidément ce qui a rapport à la Shoah devait rester sans figuration). Dans La contre-allée (p259), il écrit : "Conférence sur le pardon, encore, à Jérusalem, une autre mais au fond la même qu'en Pologne à la veille d'Auschwitz, puis une sorte de "show"organisé par eux dans un grand auditorium de Tel Aviv (2000 personnes pour m'entendre parler de "Les étrangers que nous sommes" : en anglais!)". Et plus loin : "Le dernier jour, entretien filmé à Jérusalem pour les archives de Yad Vashem, le musée des camps de la mort". Cette archive sera bien mal conservée.

Dans cette conférence, il introduit le parjure comme ce qui, d'avance, contamine tous les serments, engagements, promesses, y compris le pardon, le désir de savoir ou de justice. À cette défaillance inaugurale, inexpiable, répondent une dette, une culpabilité, une demande de pardon. En réitérant cette première séance six fois dans les semaines qui suivent, peut-être laisse-t-il venir, en guise de septième fois, la question du parjure dans son propre travail, ce texte dont il laisse l'interprétation à l'autre. Le parjure derridien renvoie à son histoire, aux non-dits de son texte, aux Comment ne pas qui parsèment ses ouvrages.

 


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