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Biologie, le texte du vivant                     Biologie, le texte du vivant
Sources (*) : Derrida, la vie, la survie               Derrida, la vie, la survie
Jacques Derrida - "Séminaire 1975-76 "La vie la mort"", Ed : Seuil, 2019, p133

 

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Derrida, le concept

Si le vivant se définit par son auto-reproductibilité, alors il n'a ni modèle, ni finalité, sa logique transforme la logique courante, son concept est à peine concevable

Derrida, le concept
   
   
   
               
                       

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Jacques Derrida consacre une grande partie de la quatrième séance de son séminaire (pp115 à 130) à expliquer que, pour François Jacob, la seule définition possible du vivant, le seul et unique critère auquel on reconnaît qu'on a affaire à du vivant (p116), c'est la reproduction. Quand il parle de reproduction, c'est d'auto-reproduction, d'auto-affection qu'il s'agit. La vivance (p118), ce qui fait qu'un existant est vivant, c'est qu'un individu peut se reproduire. C'est ainsi que la vie devient concrète et vraiment vivante, explique également Hegel. Pour que des nouveautés ou des complexités apparaissent, il faut ce pouvoir de se reproduire. C'est le but, le sens, le projet du programme de l'être vivant (p119), c'est sa tendance, son aptitude. Aucune intelligence n'a conçu ce projet, aucune volonté ne l'a choisi, mais c'est ainsi, ça se reproduit, ça se dissémine - à condition que cette dissémination soit suffisamment proche pour ne pas altérer le programme ou l'espèce. Cette reproductibilité est l'essence même, la propriété essentielle, le propre du vivant (p120). En affirmant cela, Jacob pense s'écarter de la métaphysique, sans se rendre compte qu'il la reproduit : la notion d'essence comme causalité, énergie, remonte à Aristote, et l'on retrouve cette thématique chez les auteurs classiques comme Leibniz, Spinoza ou Nietzsche.

Le corrélat de cette auto-production du vivant, c'est que le biologiste auto-produit sa vérité (p124), et aussi les modèles dont on suppose la reproduction.

Open (Robert Sève).

 

 

François Jacob parle de logique du vivant plutôt que de logique de la vie pour rompre avec la métaphysique. C'est le texte de la vie qui l'intéresse, les systèmes vivants, leur structure, leur fonction, leur histoire, pas le produit obscur d'une entité, d'une Vie cachée derrière les phénomènes (le vitalisme). Il continue cependant à chercher quelque chose comme une essence du vivant : la capacité de se reproduire. Se reproduire, dit-il, n'est au pouvoir d'aucune molécule par elle-même. C'est seulement au pouvoir du vivant. Même si aucune intelligence ne l'a conçu, ce pouvoir est un projet, un dessein, un destin, une finalité. Le principe du vivant, c'est d'être en soi, c'est son essence, l'essence de l'essence (p121), qui explique à la fois son intégration et sa sélectivité. La reproductibilité revient comme finalité, c'est-à-dire retour de métaphysique.

La difficulté, c'est que ce qui est produit, c'est la reproduction elle-même, l'auto-reproductibilité comme production de la reproduction. On ne reproduit que ce qui existe déjà, "mais ici ce qui existe est déjà une reproduction de soi. D'un autre soi, le même" (p134). Quel soi? L'identité de ce qui se reproduit. Dans cette mise en abîme, "le se efface en quelque sorte la différence entre le produire et le reproduire", ce qui semble pré-exister, "c'est déjà un re-produit", "le produire de la production n'est ni pensable ni possible avant la re-productibilité comme re-productibilité de soi" (p135). "Dès lors que tout commence par la production, l'originaire est un effet". Le concept opératoire du discours de François Jacob, qui se présente comme allant de soi, ne peut pas s'inscrire dans une logique abstraite. Le vivant n'étant pas un objet, mais un texte qui est aussi celui du biologiste, sa logique n'est pas celle d'une relation mais d'un pli, qui met en question "ce à partir de quoi la logique et le concept sont produits en général". Cela vaut pour toutes les productions du vivant (l'homme, la culture, l'institution, la technè, la science, la biologie) : il n'y a pas de modèle pour les connaître, on ne peut pas les soumettre à la logique classique, et pourtant la démarche "scientifique" exige quelque chose de l'ordre du modèle.

 


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