Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la vie, la survie                     Derrida, la vie, la survie
Sources (*) : Derrida, l'au - delà, le pas au - delà               Derrida, l'au - delà, le pas au - delà
Jacques Derrida - "Séminaire 1975-76 "La vie la mort"", Ed : Seuil, 2019, p19

 

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Derrida, le tout - autre

"La vie la mort" ne forment pas deux, mais une altérité d'un autre ordre

Derrida, le tout - autre
   
   
   
Derrida, la mort Derrida, la mort
"Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002               "Die Welt ist fort", Celan - Derrida 2002  
                       

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Invité en tant que "caïman" de l'ENS à faire un séminaire pour préparer le programme de l'agrégation de philosophie intitulé la vie et la mort, Jacques Derrida commence par remplacer le "et" par un trait d'union, il annonce un séminaire sous la titre La vie-la mort, puis il remplace ce trait d'union par "un espacement sans trait ou un trait sans mot, par un silence marqué" (c'est-à-dire un espace vide ou blanc), sous la titre la vie la mort. En général, explique-t-il, la vie est posée avec la mort, dans une logique de position, de juxtaposition [dans le discours], d'opposition [dans le langage courant] ou de dialectique (Hegel). La vie et la mort vont ensemble, elles forment une dualité, l'une est l'autre de l'autre dans une pensée où l'une passe dans l'autre. En avançant le syntagme la vie la mort, il suggère un autre type d'altérité où l'une ne pourrait ni s'identifier, ni se relever dans l'autre. Chez Hegel, la vie se réapproprie comme vie à travers l'opposition de la mort. C'est le mouvement phénicien (le phénix), la vie de l'esprit, une ruse qui dissimule, garde, abrite ou oublie quelque chose. C'est ce quelque chose d'oublié qui intéresse Derrida. Quoi ? Une chose qu'on ne peut aborder ni par la logique (y compris par une logique autre que celle de l'opposition), ni par la connaissance, ni par la problématique du message, du code ou de l'information. Dans l'opposition Vie/mort, cette chose est barrée, mais la barre "n'est pas assez puissante pour penser cette limite" (pp20-21). Il faut une autre logique, qui tienne compte à la fois de la vie concrète et de sa puissance d'abstraction.

La vie est un miracle (Emir Kusturica, 2002).

 

 

Dire "la vie et la mort", c'est supposer que la vie et la mort sont deux éléments homogènes qui peuvent entrer dans un même système d'opposition ou de juxtaposition. Jacques Derrida affirme au contraire leur hétérogénéité : elles ne peuvent pas s'additionner, constituer une dualité. On ne peut pas non plus dire la vie est la mort, comme cela est souvent soutenu, sur le mode : pour qu'il y ait du vivant, il faut qu'il y ait du mortel. D'une part cette proposition est factuellement contestable (car certaines formes de vie ne connaissent pas la mort), et d'autre part elle suppose que le procès ontologique ou la dynamique de la Vie renvoie à une nature, soit de l'ordre de l'être. Au contraire Derrida cherche à penser une double dissymétrie : a) à l'intérieur de "la vie la mort" il faut en passer par l'individu vivant, puisque celui qui parle, qui s'implique, est lui-même vivant (c'est la dimension biographique); b) le syntagme la mort nomme une chose étrangère à l'être, où "la mort est impensable comme quelque chose qui soit" (p22). Cette dissymétrie ne conduit pas à une autre logique, mais à un dépassement du domaine de la logique. Il faut s'orienter vers une autre topique dans laquelle la présence de l'être n'est pas présupposée, une topique dans laquelle une autre altérité, une altérité d'un autre ordre, ne soit même plus saisissable par le biais de cet autre qui vient altérer. Cette topique en mouvement, ce serait celle qu'il nomme le pas au-delà, pas seulement au-delà de la représentation (la mort telle qu'on la représente, vue de l'extérieur), mais au-delà de ce qui se présente comme dicible, énonçable (on peut parler du vivant, mais on ne peut rien dire sur la mort).

 


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