Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le pardon                     Derrida, le pardon
Sources (*) :              
Jacques Derrida - "Séminaire 1997-98 "Le parjure et le pardon" Volume 1", Ed : Seuil, 1997, p62

 

-

Il faut faire son deuil du pardon car il est par essence impossible, illusoire, mensonger : la blessure doit rester ouverte, dans sa cicatrisation même

   
   
   
               
                       

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Rendant visite à Martin Heidegger le 24 juillet 1967, Paul Celan semble prendre acte du mutisme de Heidegger. Le penseur n'aura pas dit un seul mot, pas une parole écrit-il dans son poème Todtnauberg. Elle restera à venir, peut-être l'attend-il encore, alors que Vladimir Jankélévitch n'aura jamais attendu un mot de pardon, et même l'aura considéré comme illégitime et inacceptable a priori. Répondant à la lettre de réconciliation que le jeune allemand Wiard Raveling lui a envoyée en juin 1980, il accepte de partager avec lui l'écoute d'une musique, mais refuse tout ce qui pourrait ressembler à un accommodement. Il y aura peut-être, plus tard, un rapprochement possible, mais pas pour lui. Pour lui, l'histoire s'est arrêtée avec le mal radical, la Shoah. Le fossé reste infranchissable. On n'est pas encore rentré dans la zone de l'hyperbole (l'éthique hyperbolique), la blessure doit rester ouverte.

Il y a une logique de l'inexpiable : un événement singulier, exceptionnel, incomparable, est incompatible avec l'idée même de pardon. Trop exceptionnel, il ne s'inscrit même pas dans l'humain. Les Juifs n'étaient pas persécutés pour ce qu'ils faisaient, mais pour leur existence même. Le péché d'exister était pour eux inexpiable. Mais un tel péché, selon Derrida, n'est pas réservé aux Juifs. Il est inscrit, avec la culpabilité, le parjure, le désir de rédemption, dès la naissance. La scène originaire du pardonner est générale, universelle, indépendante d'une faute déterminée ou d'un crime. Il la faut pour vivre, au-delà de tout pardon possible.

L'humanité (Bruno Dumont, 1999).

 

 

S'il y a du pardon (digne de ce nom), c'est une exception à cette impossibilité. Elle passe, selon Derrida, par des œuvres qui inscrivent l'impossibilité du pardon (l'irréparable, l'impardonnable). cf :

- l'œuvre de Derrida lui-même, œuvre-talith, blessure ouverte comme s'exprime Mirelle Calle-Gruber.

- un poème de Paul Celan, Renverse du souffle.

- le dessin d'Antonin Artaud, L'exécration du Père-Mère.

 


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