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Derrida, le pardon                     Derrida, le pardon
Sources (*) :              
Jacques Derrida - "Séminaire 1997-98 "Le parjure et le pardon" Volume 1", Ed : Seuil, 1997, p35

 

Loi du 26 decembre 1964 -

Entre l'imprescriptible, qui s'inscrit dans le droit, et l'impardonnable, qui le suspend, il y a hétérogénéité et aussi relation mutuelle, inscription l'un dans l'autre

   
   
   
               
                       

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La notion d'imprescriptibilité a été introduite en France en 1964. En tant que concept juridique, elle a été rendue possible par un autre concept juridique, celui de crime contre l'humanité, qui date du procès de Nuremberg, en 1945. L'imprescriptible n'est pas l'impardonnable. Dans son livre de 1967, Le Pardon, Vladimir Jankélévitch présente le pardon comme un défi à la logique pénale. Comment un tel défi pourrait-il s'inscrire dans le droit ? Il s'y inscrit et ne s'y inscrit pas. L'imprescriptible est une décision sur la durée (le crime ne sera jamais prescrit juridiquement) et ne dit rien sur le pardon. Il ne règle que la dimension judiciaire ou pénale. Mais dans un autre texte de 1971, Pardonner ?, le même Jankélévitch associe les deux. Il laisse entendre que s'il y a imprescriptibilité, c'est parce que le crime est impardonnable. Les deux notions se croisent. Le droit n'ignore pas la prescription, il la régule, il lui pose des limites, tandis que l'impardonnable est une expérience qui suspend l'ordre habituel du droit. Même châtiée ou sanctionnée, même jugée, la chose impardonnable reste impardonnable; elle exclut toute réparation, conciliation, réconciliation. Il peut y avoir dans le droit un moment d'interruption du droit - qui ouvre la voie à l'imprescriptible, et il peut y avoir dans le pardon une punition ou une instance juridique cachée, même si celle-ci ne correspond à aucune législation connue.

Selon Jankélévitch parlant de la Shoah, le pardon serait immoral. Ce serait une insulte aux victimes. Il ne le faut pas, il est interdit, impossible. L'écho juridique de cette position, c'est l'imprescriptible.

 

 

Précision donnée oralement par Derrida pendant le séminaire : "Je veux dire par là que, selon un schéma qui nous est ici familier, la différence entre l'inconditionnel et le conditionnel ou ici entre le juridique et le non-juridique, entre l'imprescriptible et l'impardonnable, n'est pas simplement une distinction entre deux termes extérieurs. Il est possible que, si hétérogènes qu'elles soient, ces deux valeurs, l'une s'inscrive dans l'autre, vienne interrompre l'autre. Autrement dit, qu'il y ait dans le droit un moment d'interruption du droit ou, intersement, qu'il y ait (...) dans l'ordre non juridique du pardon une instance juridique cachée et la référence à une punition, un châtiment possible, même si ce n'est pas couvert par une législation juridique".

 


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DerridaPardon

LF.LLM

UImpadonImprescrip

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