On peut, par traduction de la théologie négative, proposer un "apophatisme généralisé" : anthropologia negativa, ethica negativa, politica negativa, etc.

La déconstruction est une foi qui laisse la foi être la foi, une foi sans foi qui, sans dogme, à partir de l'indécidabilité de la trace, répète la structure de la foi

La déconstruction ne nie pas le référent; elle le complexifie en l'ouvrant sur l'autre dans sa textualité, sa multiplicité - linguistique, sociale, politique, économique, etc.

Chez Derrida, "tout autre est tout autre" : chaque singularité est substituable au nom de Dieu - tandis que chez les Grecs, le particulier est moins réel et moins vrai que l'universel

La profession de foi de la déconstruction, c'est qu'il faut croire en un "Viens!"

The Prayers and Tears of Jacques Derrida (John D. Caputo, 1997)