Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la marche, le pas                     Derrida, la marche, le pas
Sources (*) : Derrida, l'alliance               Derrida, l'alliance
Jacques Derrida - "Parages", Ed : Galilée, 2003, p52

 

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Derrida, le don

Chaque fois que, sans aucun langage de surplomb, on dit "Viens", on donne le don, on répète l'alliance

Derrida, le don
   
   
   
Derrida, "Viens" Derrida, "Viens"
               
                       

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Quand je dis "Viens", je parle une langue dans sa normalité syntaxique et lexicale, mais ce que je dis au présent est unique, intraduisible, imminent, rivé à une certaine situation, une adresse. Je dis "Viens" à quelqu'un, je l'affirme comme un cri sauvage, au-delà de la grammaire. Il y a dans ce cri un excès de force, démesuré. C'est une dépense qu'on ne peut pas nommer dans sa complexité et son unicité, depuis une troisième place. Si au contraire, je cite un "Viens" (par exemple : il dit "Viens"), alors je ne parle plus de l'événement unique, je le manque. En ne parlant pas d'un seul "Viens", j'ouvre la possibilité de répéter un "Viens", d'entrer dans une alliance, un pacte sans pacte, une alliance dissymétrique et sans contrat. On ne répond pas à ce "Viens" par une question, mais par un autre "Viens".

On reçoit le "Viens" comme le seul don possible (p63) - celui qui surgit quand le sans-nom, l'anonyme, le pas de nom, crie pour la première fois. Dans les "romans" de Blanchot, ce sont les sans-nom qui crient. Ils sont dans l'eau, dans la mer, dans un naufrage, ils se noient [ce qui n'est pas sans évoquer la naissance]. C'est alors qu'arrive le "Viens" de Blanchot, un "Viens" donné, mais qui ne décide rien. "Il ne te faut plus parler", dit Blanchot [c'est ce qu'il se dit à lui-même]. C'est au lecteur de donner un sens à ce "Viens" neutre (ni dialectique, ni conventionnel) qui ouvre le langage (ou déjoue sa clôture).

 

 

Le "Viens" de Blanchot est un pas, mais il n'est qu'un pas, seulement un pas, un pas seul, un mouvement ou plutôt la trace d'un mouvement, sans origine ni fin, qui, comme tout pas, ne s'approche que pour s'éloigner, au moment voulu. Ce "Viens", pour Derrida, est chaque fois unique, il garde en réserve, sauve et indemne, cette unicité. Mais il est aussi exemplaire. Il vaut aussi "pour tout, partout, en général". Il a déjà eu lieu (il est le monument de l'avoir lieu), mais il n'a pas encore eu lieu, il ne se produira peut-êtrre jamais. C'est une éventualité qui déborde le langage, un vestige, la trace d'un rien, inaccessible à la conscience, la perception, la science, la philosophie - mais peut-être pas à l'inconscient ou à l'appareil de la psychanalyse.

 


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