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Derrida, la bêtise                     Derrida, la bêtise
Sources (*) :              
Jacques Derrida - "Séminaire 2001-02 "La bête et le souverain" Volume 1", Ed : Galilée, 2008, pp204-5

 

L'idiot du village (Haim Soutine, 1919) -

La bêtise, qui est un défaut ou une altération de la faculté de juger avec justesse ou justice, ne se rapporte ni à la connaissance, ni à la vérité ou l'erreur

   
   
   
               
                       

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Jacques Derrida commente la question que pose Gilles Deleuze dans Différence et répétition : "Comment la bêtise (et non l'erreur) est-elle possible? (p196)" [Pour Deleuze, Penser, c'est créer, mais créer, d'est d'abord "penser" dans la pensée. Or la pensée ne pense que contrainte et forcée, en présence de ce qui se donne à penser : l'impensable, la non-pensée, l'impuissance à penser. La fécondité de la bêtise, comme celle de la folie, tient à ce qu'avec elle le "fond" (c'est-à-dire le non-pensant, les faux problèmes) se trouvé porté dans la pensée. En tant que tel, c'est le problème qui est l'élément différentiel de la pensée, mais à condition qu'il soit extra-propositionnel, problématique singulière non réductible à l'épistémologie établie (vrai/faux, connaissance/erreur)]. Et Deleuze d'ajouter : "La bêtise n'est jamais celle d'autrui, mais l'objet d'une question proprement transcendantale".

En excluant l'erreur de la question de la bêtise, Deleuze se dégage des problématiques de l'illusion ou de l'hallucination. On peut être dans le vrai, dans le savoir et aussi dans la bêtise, si on est inapte à juger. Mais qu'est-ce que cette inaptitude? Derrida rapproche la pensée de Deleuze d'une problématique cartésienne. Une précipitation à juger, un excès de volonté, une croyance exagérée en sa liberté par rapport à la finitude de l'entendement et de l'intelligence, voilà ce qui conduirait à la bêtise. Si Deleuze rapproche la bêtise du fond, d'une profondeur abyssale, c'est en référence avec cette justice ou justesse [que Derrida renvoie au jus, le droit], qui implique une faute ou un défaut de jugement. Gilles Deleuze reste donc (selon Derrida), ineffaçablement, inscrit dans une problématique de compréhension du sens, de connaissance de l'objet.

 

 

D'une part, la bêtise fait signe vers la vérité du sens, vers la connaissance de l'objet; mais d'autre part (en tous cas dans l'usage français du mot), elle ouvre sur un abîme, sur un fond sans fond qui ne peut pas s'expliquer. Ce qui fait défaut en elle est une certaine capacité à comprendre, une comprenure (p206).

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Qui ne fait que se poser soi-même ne peut pas juger avec justesse ou justice.

 


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