Derrida
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                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
                   
Sources (*) :              
Maurice Blanchot - "Le livre à venir", Ed : Gallimard-Folio, 1959, p76

 

Dessin de Ernst Hofmann -

"Il faut ressembler à l'art sans ressembler à aucune oeuvre"

   
   
   
                 
                       

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La proposition ci-dessus est une citation de Joseph Joubert (1752-1824), cet écrivain sans écrits (quoique ami d'écrivains illustres : Diderot, Restif de la Bretonne, Chateaubriand), cet artiste sans livres - dont les "oeuvres" posthumes ont été établies à partir de lettres et de carnets que, de son vivant, il n'a jamais voulu publier. Il était moins intéressé aux ouvrages qu'à l'art comme tel. "Ici, je suis hors des choses civiles et dans la pure région de l'Art". Il se sentait chargé d'un destin, mais ses idées étaient trop libres, il ne leur trouvait pas de "maison pour les loger". Pour lui, la littérature et la poésie sont le lieu d'un secret qu'il faut préférer à tout, même à la gloire de faire des livres". Au centre de l'art, il rêvait d'un ouvrage "qui ne doive s'achever ni ne puisse commencer", d'un espace qui reste vacant, qui ne se représente que par l'absence et ne se manifeste que par l'éloignement. Par l'évidement des choses, le creusement du réel, il pensait trouver Dieu [il a d'abord été révolutionnaire et athée, puis est revenu à la religion]. L'immensité de l'espace ne l'angoissait pas (comme Pascal), elle le plongeait dans une calme joie, même s'il pensait que, sans le nom de Dieu, tout retomberait dans le néant.

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Autre citation : Tourmenté par la maudite ambition de mettre toujours tout un livre dans une page, toute une page dans une phrase et cette phrase dans un mot. C'est moi.

22 octobre 1821 : Et pour la dernière fois, je l'espère. La sagesse est le repos dans la lumière. Est-ce l'apaisement par la lumière (une lumière qui s'apaise et qui donne la paix), ou est-ce au contraire le repos qui laisse le pur mouvement de la lumière se déployer (une lumière sans repos que rien ne vient pacifier)? Même mot pour deux expériences que rien ne sépare.

 

 

- Péronne : Cette phrase a été écrite au début d'une époque qui, selon Hans Belting, pourrait aujourd'hui tendre vers sa fin. Pour Joubert l'idée d'art surplombait les oeuvres, de si haut que tout ouvrage fini pouvait sembler inutile. Aujourd'hui, c'est l'oeuvre qui prend le dessus sur l'art. Est-ce de l'art ou non? Qu'est-ce que l'art? Ces questions deviennent anachroniques mais - heureusement - on fait encore des oeuvres. Position diamétralement opposée à celle de Joubert.

 


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