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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Souveraine destitution du droit                     Souveraine destitution du droit
Sources (*) :              
Walter Benjamin - "Oeuvres I", Ed : Folio-Gallimard, 2000, p236

 

Le massacre des enfants de Niobe (Anicet Lemonnier, 1772) -

Le pouvoir est le principe de toute fondation mythique du droit; il ne libère pas de la violence, mais se lie à elle de façon nécessaire et intérieure

   
   
   
                 
                       

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Pour les dieux grecs, la violence n'est pas surbordonnée à une fin (comme le postule le droit positif moderne). C'est une pure manifestation de leur existence, de leur vouloir - comme le montre le mythe de Niobé, transformée en rocher pour avoir provoqué le destin (voir ci-contre). Cette manifestation n'a pas à s'appuyer sur un droit existant; elle est directement fondatrice de droit. Le destin [ici représenté par Apollon et Diane tirant leurs flèches sur les enfants de Niobé] triomphe nécessairement, car il génère le droit qui le justifie.

Cette violence des dieux ne peut pas être réduite à un moyen - puisque la fin n'est pas indépendante d'elle. Son but n'est pas de procurer un bien ou d'aboutir à un résultat, mais le pouvoir comme tel. L'homme qui transgresse sans le savoir les frontières fixées par le destin doit inéluctablement expier, car ce sont les décrets mêmes du destin qui ont provoqué cette transgression.

On retrouve ce principe dans l'adage moderne : "Nul ne peut ignorer la loi".

 

 

Niobé, fille de Tantale, hérite de l'orgueil de son père. Elle se vante de sa fécondité, de la beauté de ses enfants, et se moque de Léto, la mère d'Artémis (Diane) et d'Apollon. Pour se venger, les enfants de Léto massacrent ses enfants à elle - sauf peut-être une, Chloris (mais les sources grecques divergent sur ce point). En tous cas, si elle a survécu, Chloris n'a jamais surmonté le traumatisme, elle est resté d'une pâleur mortelle jusqu'à la fin de ses jours. Quant à Niobé, elle est restée pétrifiée devant ses enfants morts. Certains disent qu'elle aurait été transformée en pierre par Zeus, et d'autres que, de ce rocher devenu source intarissable, les larmes n'auraient jamais cessé de couler.

 


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