Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Le potlatch, régime du don                     Le potlatch, régime du don
Sources (*) :              
Marcel Mauss - "Essai sur le don, Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques", Ed : PUF, 2007, p33

 

Donneur d'offrande du temple de la pyramide de Senwosret I -

Dans la circulation des choses entre les personnes, il subsiste une trace de la personne (un gage, une signature) sur laquelle repose la dimension de justice et de sanction

   
   
   
                 
                       

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Dans sa préface à l'édition Quadrige de l'Essai sur le don de Marcel Mauss (publié en 1925 et réédité en 1950), Florence Weber reprend une analyse de Mauss que Claude Lévi-Strauss ou Claude Lefort avaient écartée lors d'une première lecture (en 1950-51). Mauss fait remarquer que, chez les Maoris, certains objets précieux (les taonga) portent une force magique, religieuse et spirituelle (p82), un esprit (hau). Ils sont attachés à la personne, au clan, au sol du donateur - et sont eux-mêmes dotés d'une personnalité ou d'un nom qui leur est propre. Un donataire qui garde ces objets, qui les sort du circuit d'échange, de don et de contre-don, peut être l'objet d'une sanction sévère ou d'une malédiction allant jusqu'à la mort.

La chose reçue n'est pas inerte. Même abandonnée par le donateur, elle est encore quelque chose de lui. Elle a prise sur le bénéficiaire, y compris éventuellement sur le voleur. Le hau veut revenir au lieu de sa naissance, c'est lui qui est à l'origine du lien de droit, c'est lui qui fait la force du contrat et lie les contractants entre eux. Si ces choses sont inaliénables, leur échange n'est qu'un aspect superficiel. Elles retiennent en elles toute leur histoire. On peut les comparer au gage du droit germanique, à cette chose personnelle qu'on jette lors d'un défi (un gant), au symbolon conservé par moitié par chacun des contractants, à une signature qui engage pour une action donnée ou encore à une dédicace.

 

 

Marcel Mauss rapproche ces "choses" de la Nemesis grecque qui venge les pauvres, ou de la tsedaqa hébraïque, ce terme qui signifie "justice" dans la bible et qui est devenu l'aumône dans la michna talmudique.

 


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