Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Menaces sur la culture                     Menaces sur la culture
Sources (*) : L'oeuvre de l'homo faber               L'oeuvre de l'homo faber
Hannah Arendt - "La crise de la culture", Ed : Folio, 1972, pp262-3

 

Le bal du 14 juillet (Theophile Steinlein) -

Tandis que l'objet culturel reste durablement une chose du monde, l'objet de loisir est consommé pour occuper le temps libre, sans rompre avec le cycle de la vie biologique

   
   
   
                 
                       

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Dans la société de masse, seul l'artiste reste un individu singulier. Ce qui est important en lui n'est pas sa subjectivité, mais le fait qu'il soit "le producteur authentique des objets que chaque civilisation laisse derrière elle, comme la quintessence et le témoignage durable de l'esprit qui l'anime" (p257). Depuis les débuts de l'art moderne, avant même l'émergence de la société de masse, l'antagonisme entre la société et la culture était notable. Dès le début du 18ème siècle, l'artiste voulait se démarquer des bourgeois en les accusant de "philistinisme" (celui qui ne comprend rien à l'art, car il juge tout en termes d'utilité immédiate). Il ne supportait pas la fausse culture de celui qui veut se faire valoir dans la bonne société.

Le monde culturel contient des choses tangibles (livres, tableaux, statues, musique et bâtiments) qui témoignent du passé des nations et du genre humain. Ce sont des choses permanentes qui durent à travers les siècles. Mais quand elles servent de faire-valoir personnel, elles perdent leur qualité. C'est ce qui arrive avec les "philistins", et aussi quand toutes sortes d'objets deviennent des marchandises qui circulent en échange d'autres valeurs, sociales et individuelles. Quand l'objet devient valeur d'échange, il perd la capacité d'arrêter l'attention et de nous émouvoir. C'est ce qui s'est passé à partir des années 1920 et 30 en Allemagne, 1940 et 50 en France. Sans l'aide de la tradition, one ne peut pas préserver le passé, même si on conserve les choses.

Alors que le "philistin" a encore pour objectif de mettre en valeur la culture [pour se faire valoir lui-même], la société de masse ne s'y intéresse plus et la remplace par la consommation des loisirs. Les objets culturels ne sont plus conservés comme tels, mais transformés en articles destinés au divertissement. Leur statut n'est alors guère différent de clui pain ou de la viande. Ils servent à "passer le temps" suivant un cycle analogue à celui du travail et des loisirs.

 

 

Plus s'élargit le temps libéré pour les loisirs, plus le métabolisme de la consommation se nourrit des choses en les dévorant. Il faut constamment produire de nouveaux objets, frais, consommables et périssables. Le caractère durable de l'objet culturel est alors complètement oublié. Plus personne n'en attend aucune "valeur", pas même le philistin.

 


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