Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
La métaphore se retire                     La métaphore se retire
Sources (*) : Derrida, la métaphore               Derrida, la métaphore
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, p65 - Le retrait de la métaphore Derrida, retrait, effacement

[Aujourd'hui, au moment de son extension la plus envahissante, la métaphore se retire]

Derrida, retrait, effacement
   
   
   
                 
                       

La métaphore est un vieux sujet. Aristote l'enseignait dans sa Poétique, et les milieux académiques d'aujoud'hui continuent à organiser des colloques autour d'elle. Elle occupe l'Occident, qui n'a cessé d'y habiter. Elle est sous-jacente à la pensée philosophique - ou métaphysique - traditionnelle, qui distingue entre métaphore morte, usée, et métaphore vive que la philosophie aurait pour tâche de promouvoir. Derrida lui-même, dans le présent article intitulé "Le retrait de la métaphore" (conférence prononcée le 1er juin 1978) comme dans le précédent consacré au même sujet intitulé "La mythologie blanche" (dont la première version a été publiée en 1971 dans Poétique, n°5), prolonge cette tradition. La mythologie blanche est cette métaphysique de l'homme blanc occidental qui pourrait laisser croire que les concepts résultent de l'usure de figures sensibles, originelles.

Il se passe quelque chose, aujourd'hui, avec la métaphore. Jacques Derrida insiste sur cet aujourd'hui. S'il choisit de traduire l'Entziehung, le retrait de l'être heideggerien, par le mot français retrait, c'est en rapport avec ce dont il veut rendre compte. Dans la tradition occidentale, on s'est toujours servi de la métaphore pour nommer l'être - cet être voilé, dissimulé, caché, était supposé se révéler, par la multiplicité des figures du discours, dans ce qu'il avait de plus propre. Mais selon Derrida, cet être n'est rien. La métaphore ouvre à une errance. Elle vient en-trop, elle déborde toute limite (cf La métaphore de métaphore (Marges p261)). Se repliant sur elle-même, elle ne conduit pas au sens propre, elle se retire. C'est un retrait du retrait. Plus le métaphorique se généralise, plus il prolifère et surabonde, plus il s'invagine - et moins il est producteur de sens.

Aujourd'hui, selon Derrida, le processus est encore plus radical, c'est la métaphore elle-même qui se retire. Une phrase comme celle-là étant, elle aussi, métaphorique, est une mise en abyme. De métaphore, on ne peut parler sans métaphore, il en faut toujours plus. De même que le supplément, s'ajoutant à lui-même, se dissémine en supplément de supplément, la métaphore se surcharge d'un trait supplémentaire, d'un re-trait - et ce retrait redoublé finit par épuiser la métaphore. Le plus est aussi un moins, une catastrophe. Que se passe-t-il de nouveau, d'inouï? Est-ce "un délabrement général, une destructuration du discours", la répétition d'un cercle herméneutique, ou encore une transaction par laquelle le trait, contractant avec lui-même, se ferait oeuvre?

 

 

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Propositions

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L'espace métaphorique nous transporte, nous déplace, nous y habitons sans pouvoir en arrêter ni maîtriser le mouvement

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La figure de la métaphore dans le texte philosophique ne peut pas être conçue philosophiquement, car elle vient toujours en plus - ou en trop

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L'être n'étant rien, on ne peut en parler que "quasi"-métaphoriquement, avec la surcharge d'un trait supplémentaire, d'un "re-trait"

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On peut traduire, aujourd'hui, l'"Entziehung" heideggerien - ce voilement de l'être - par le mot "retrait", altéré et chargé de tout son potentiel polysémique et disséminant

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En contractant avec lui-même, se traitant, se recoupant, se retirant, le trait entame une transaction avec la langue de l'autre, il se fait oeuvre

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