C'est la thèse de Siegfried Giedion dans son livre Space, Time and Architecture.

En physique, en chimie, en mathématiques, les principes irrationnels sont mis en valeur. Des points de vue multiples sont expérimentés simultanément. Des modes d'exploration et de représentation parallèles rompent l'ancienne limitation de nos sensations.

En art, le monde acquiert une plasticité jusqu'alors inconnue (cubisme, futurisme). L'opposition des disciplines entre elles s'évanouit. Les artistes sont en prise directe sur le réel. Les oeuvres cessent d'apparaître comme extérieures, aliénées, pour devenir un prolongement de nos membres, une projection de nos représentations.

Cet événement majeur entretient l'espoir - quelque peu mystique - que le fossé creusé par le machinisme entre l'art et les sciences pourra être comblé.