• [Saphira Beilotshill]

• L'éclat du souffle (Saphira Beilotshill, 2007) [LEDS]

Saphira a été, d'une certaine façon, saisie par l'objet (e), ce concept inventé par Albert Egakis. Au début, pour elle, il ne s'agissait que du souffle. La vie n'est-elle pas un avatar du souffle? Et le souffle ne tient-il pas sa prévalence pour l'être humain de la place occupée par la voix? Saphira comprenait ce qu'elle comprenait, sans trop se rendre compte qu'elle s'éloignait d'Albert, que sa sensibilité la conduisait vers une dimension du (e) plus proche de celle de Lorie, presque mystique. Albert était appelé à disparaître, et Saphira à poursuivre sa propre tâche. Peu à peu, la dimension de la voix chez elle prit une autre résonance. Plus brillait son éclat, plus elle se révélait inaccessible, plus elle était véhiculée par des choses indéfinissables comme la couleur, la musique, l'art, l'écrit, ces choses dont elle s'aperçut au final qu'elles répondaient toutes, de près ou de loin, au nom de l'aleph, et qu'elles échappaient à toute économie, à toute conditionnalité. Il aura fallu qu'elle découvre, dans et par le cinéma, qu'en acquiescant à l'aleph, on acquiescait aussi à l'inconditionnel.

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Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :