Les voix sont représentées, sans trop de surprise, sous la forme d'un ange (un seul ange, plusieurs voix). Elles sont glorieuses, nostalgiques et tristes. Ont-elles fait leur temps? Sont-elles en train de se retirer? La voix angélique doublement ailée porte la couronne de lauriers à bout de bras, comme dans d'autres tableaux de Gustave Moreau, mais ici elle semble sur le point de la jeter, comme si cette voix magnifique qu'elle porte encore allait bientôt devenir un déchet. L'autre personnage, masculin, qui est peut-être l'autre voix, avec son bâton de cérémonie, conduit à la tombe. Comme un Orphée, il ne se retourne pas, il avance comme dans un autre tableau de Moreau, le Jeune homme à la mort.

A rapprocher d'autres oeuvres portant ce titre, Les voix : Saint-Sébastien, etc... Chez Moreau, les voix sont omniprésentes.