Derrida
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Cinéma, art populaire                     Cinéma, art populaire
Sources (*) :              
André Bazin - "Qu'est-ce que le cinéma?", Ed : Cerf-Corlet, 2002, p34

 

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Un documentaire est un scénario, tandis qu'un témoignage cinématographique est ce que l'homme peut arracher à l'événement

   
   
   
                 
                       

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André Bazin oppose deux types de films qui peuvent tous deux être qualifiés de documentaires, mais qui répondent à des logiques différentes :

- Thor Eyerdahl a tourné Kon-Tiki, qui raconte un événement survenu en 1952 : la traversée du Pacifique, sur un radeau, à partir du Pérou, de jeunes savants norvégiens et suédois, qui voulaient prouver que le peuplement de la Polynésie pouvait s'expliquer de cette façon. Le film est pris par des amateurs, avec une technique inadaptée. Ni travellings, ni plans plongeants, ni vues d'ensemble. Quelques rares images des tempêtes ou de l'attaque par un requin-baleine. Le film qui en résulte est une sorte de ruine, mais l'émotion est maximale. C'est un compromis imparfait entre les exigences de l'action et celles du reportage. L'imperfection du film témoigne de son authenticité. Seule la mémoire peut en faire un récit crédible.

Aujourd'hui, plus aucune expédition n'est organisée sans la présence d'un cameraman. Ce sont les besoins du film qui déterminent le programme, plus que l'inverse. On est presque toujours dans la situation du documentaire reconstitué. Qui regarde ces films dépourvus d'événement et fabriqués au kilomètre?

 

 

- L'aventure sans retour, film en technicolor de Charles Frend réalisé en1947-48, relate l'expédition du Capitaine Scott au pôle Sud en 1911-12. Cette expédition a été un demi-échec suivi d'une longue agonie : Scott est arrivé au pôle un peu après le norvégien Amundsen, et tous les participants sont morts de froid pendant le voyage de retour. Scott était accompagné par un cameraman, Ponting, qui a eu les mains gelées en rechargeant son appareil. Le film de Charles Frend a tous les défauts du documentaire reconstitué : récit académique, morale de boy-scout, pédagogie simpliste, tournage en Europe, absence totale d'utilisation des images de Ponting. Malgré sa perfection technique, il est ennuyeux et n'émeut pas.

 


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