On peut supposer que le bonheur est une fin poursuivie par tous les êtres raisonnables (p278). A priori, tous les hommes cherchent le bonheur, car cela fait partie de leur essence. C'est un impératif pratique. Mais comment accéder au bonheur? Les moyens (prudence et habileté) ne peuvent être qu'hypothétiques car il n'y a pas de concept universel du bonheur. L'idée du bonheur semble viser un tout absolu, mais les éléments qui en font partie sont empiriques : veut-on la richesse, la connaissance, une longue vie? Il y aura toujours des inconvénients, des peines et des difficultés pour y accéder. Les moyens seront empiriques et non pas nécessaires. On ne déterminera jamais de façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur (p282). Le bonheur étant un idéal de l'imagination (et non pas de la raison), aucun commandement ne s'impose impérativement.

Kant présente le bonheur (impératif hypothétique) par opposition à la loi morale (impératif catégorique).