Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Le surmoi, c'est "Jouis!"                     Le surmoi, c'est "Jouis!"
Sources (*) : Les mots de Jacques Lacan               Les mots de Jacques Lacan
Emilia Dengerfeld - "Les mots de Jacques Lacan", Ed : Galgal, 2014, Page créée le 20 mai 2006

 

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[Le surmoi de Lacan : "Jouis de la voix qui t'ordonne de jouir!"]

   
   
   
                 
                       

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En rapprochant le surmoi de la loi, Lacan se situe dans une longue tradition qui commence avec Saint Paul. Le pécheur ne faute pas contre la loi, mais en fonction de la loi. En la transgressant, il la met en valeur, il la confirme; et il la détruit, il la troue, une duplicité qui est celle du surmoi lui-même. Avec lui la loi est pur signifiant, point-trou discordant, dépourvu de sens.

Dans ses rapports avec la loi, il apparaît d'abord sous la forme de la censure qui coupe en deux les systèmes symobliques : une part reconnue, accessible, et une autre interdite. Il est lui-même double : en partie causalité du sujet, en partie introjection des éléments culturels et éthiques d'une société; une face contraignante une autre face exaltante.

Ainsi s'instaure la voix de la conscience, cette figure féroce, tyrannique, assise sur les arrêts et les inhibitions du sujet.

 

 

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Propositions

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Le surmoi est une loi dépourvue de sens, en rapport avec des problèmes de langage

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C'est la loi qui fait le péché - et le surmoi qui fait le crime

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Le surmoi a une double face : causalité intime d'un sujet, et ensemble des éléments culturels et éthiques d'une société donnée

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Le surmoi est une scission du système symbolique, en tant qu'elle se produit pour le sujet dans ses rapports avec la loi

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Le surmoi est une figure féroce, un pur impératif qui impose aux névrosés sa tyrannie

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Le surmoi est constitué d'arrêts et d'inhibitions du sujet

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Le surmoi et l'idéal-du-moi sont dirigés en sens contraire : l'un est contraignant, l'autre exaltant

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Le surmoi est une introjection secondaire par rapport à la fonction de l'ego idéal

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Le surmoi est à la fois la loi et sa destruction

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L'idéal-du-moi suture le symbolique, tandis que le surmoi le troue

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La voix du surmoi se transplante sans changement d'une génération à l'autre : elle est la voix pure qui évacue une jouissance non dite

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Le surmoi est le point-trou auquel la loi se trouve réduite

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La fonction sociale du surmoi implique une réduction de la loi à un signifiant-pivot

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La voix de la conscience, aussi fixe à l'intérieur que le ciel étoilé à l'extérieur, est un "tu"

 


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