Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Rabbi Nahman de Braslav                     Rabbi Nahman de Braslav
Sur le tsimtsoum               Sur le tsimtsoum
Marc-Alain Ouaknin - "Le livre brûlé, Lire le talmud", Ed : Seuil-Lieu commun, 1994, p375

 

Le bon Samaritain (Augustin Theodule Ribot) -

La compassion (Rahmanout) est la capacité de faire un vide au sein de soi pour accueillir l'autre

   
   
   
                 
                       

 

Comme cabaliste, R. Nahman de Braslav reprend les théories d'Isaac Louria sur le Tsimtsoum, mais il les modifie. Alors que chez Louria, il y a dans l'espace vide (Tehirou) une trace de présence de Dieu (Rechimou), il n'y en a plus aucune chez Nahman. Le vide creusé pour créer le monde devient le Hallal hapanouï (espace vide). Il est vide de Dieu, radicalement athée, une conception qui s'oppose à tout panthéisme. Dieu est absent du monde. La séparation entre celui qui engendre et l'engendré est radicale, ce qui conduit à introduire un autre terme important, la Rahmanout, qu'on traduit généralement par compassion. Est-ce donc par compassion que Dieu crée le monde? Non, car chez R. Nahman de Braslav, la compassion est une capacité matricielle, du mot Rehem (matrice, utérus). Le Rehem a la capacité de s'entrouvrir pour faire lieu à l'embryon. Il a la capacité à produire un vide d'où surgit le monde.

Avec la Rahmanout, la fusion n'est pas possible. Il y a séparation, distanciation, différenciation radicales, ce qui rejoint la pensée d'Emmanuel Lévinas. L'être séparé est un être athée. S'il y a transcendance absolue, il faut réintroduire le divin. Dieu est absent du monde, et aussi dans le monde, une situation paradoxale qui ne peut se résoudre que dans le temps, par un futur-à-venir - messianique. Le caractère incompréhensible du paradoxe est générateur du temps.

 

 

(Notes prises le 22 novembre 2004 au cours de Marc-Alain Ouaknin).

Le terme est intraduisible. On ne peut que chercher à en déployer la constellation sémantique.

- re'hem (rech het mem) = matrice. Mêmes lettres que ma'har, le lendemain. 'herem est l'anathème, l'exclusion (expulsion se dit pour l'accouchement). Rema'h est la lance et aussi le nombre 248 (le nombre de membres durs selon l'anatomie talmudique et aussi le nombre des mitsvot = engagement par les actes). Mara'h est étaler quelque chose (concerne l'ensemble de la communauté). 'homer est un âne (lié à la matière 'hemar est de la glaise). 'hamra en araméen est rouge (comme la glaise). (Adam aussi en hébreu est rouge). 'hamour signifie important, grave, lourd. Il y a idée de mise à l'écart. Temporalité du futur.

- ra'hmanout = pitié, matricialité.

- ra'hamim = compassion. C'est grammaticalement un pluriel. Comme panim, le nom ne peut pas exister au singulier (le visage est d'emblée le face). Haïm - les vies, mais c'est aussi un duel. De même maïm, les cieux. Qu'est-ce que cette pluralité des matrices? Rahamim donne la possibilité d'un futur (comme dans l'histoire d'Ezéchias, où Dieu inverse le temps), s'il y a aussi action.

- ra'hman = compatissant.

Responsabilité, engagement dans l'action pour le lendemain.

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Ouaknin
NahmanLivre

DN.DDF

OuakninTsimtsoum

GM.LLG

VCompassion

Rang = XJ
Genre = MR - IA