- H. : Qu'on se pose seulement la question, "Comment l'humanité réussira-t-elle à coexister avec son propre savoir?" Qu'on se pose seulement cette question, et on prendra quelques mesures de sauvegarde.

- Au. : Tout ce que l'homme a construit, il l'a fait sur le savoir.

- H. : Jusqu'au moment où le savoir se construit tout seul. C'est là qu'il faut arrêter. Nous appelons ça l'acompétence, le point d'acompétence. En ce point, pas de savoir pré-établi, pas de connaissances, pas de préjugés. En ce point, tout nouveau départ est possible.

- Aï. : Un point d'arrêt, d'accord, mais pourquoi un point de vide? Pourquoi la solitude du vide?

- HUBERT : Je ne parle pas d'un point unique ni d'un point solitaire. Le point d'acompétence est multipliable à l'infini par quiconque s'en empare. Il ne détruit pas l'édifice du savoir, il lui propose une autre perspective.