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Nata Tsvirka - "Les spirales du retrait", Ed : Guilgal, 2007-2017, Page créée le 4 août 1996

 

Tsimtsoum (Anselm Kie fer, 2000) -

Le sujet se retire!

   
   
   
                 
                       

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La modernité, centrée sur la subjectivité, fabrique une multiplicité de structures sans sujet. Exemples : une machine, une modélisation, un automatisme boursier, un film, un reportage anonyme. Plus ces structures sont efficaces, plus elles ont perdu leur dimension subjective. Ce sont véritablement des machines de guerre anti-sujet. Mais les sujets actuels sont tellement déboussolés, dépourvus de points de repère, qu’ils s’accrochent à tout pour se reconstituer, y compris et surtout à ces structures qui paraissent stables, objectives. Le resultat est un nouveau retrait, un retrait de plus par rapport à tous ceux qui nous ont déjà détruits.

Le sujet perdure. S’il ne perdurait pas, il n’y aurait ni société, ni monde. Mais il perdure comme présence, c’est-à-dire comme dénégation du retrait, retrait de son propre retrait. Est-il encore quelqu'un?

La désubjectivation n'est jamais stable, permanente. C'est une tension, une attraction opérée sur un sujet qui s’accroche, qui revendique, qui affirme sa légitimité, en un mot qui persiste à perdurer, dans son inhérence à la modernité.

Le temps des droits de l’homme et de la citoyenneté se distingue de celui de l’humanisme par son caractère abstrait. C’est le premier signe de la désubjectivation.

Le retrait du sujet apparaît comme un second temps de la modernité, bien qu’il ne soit en fait que le redoublement du même (du même temps, c’est-à-dire du premier).

Le retour du sujet prend la forme d’une hypostase disproportionnée du sujet, qu’on peut appeler subjectivisme. Le subjectivisme est un excès de subjectivité qui dissimule mal sa fragilité. Il est indissolublement lié à la logologie (dimension autoréférentielle du sujet actuel).

La science fait advenir le sujet dans sa forme moderne. C’est déjà un sujet divisé (dès l’avènement de la science, le vers du retrait était dans le fruit). Cette même science nous retire aujourd’hui le sujet. C’est le second tour de la même boucle, le second passage devant le même point.

 

 

L’athéisme et le retrait du sujet sont un seul et même évènement, un seul et même processus. On pourrait dire que “Le sujet se retire!” est la formule même de l’athéisme. Cete formulation n’est paradoxale que superficiellement. En apparence, l’athéisme est la disparition de dieu, pas celle du sujet. Mais l’expérience historique démontre que les choses se passent autrement. Dieu s’est retiré depuis longtemps (dès l’origine de l’humanité, dès l’apparition des divinités, il était virtuellement en état de disparition), mais cela n’a pas entraîné l’athéisme, bien au contraire, la religion a proliféré pendant des siècles et des millénaires. Pour qu'il y ait eu athéisme, il a fallu que, en outre, le sujet se retire.

 


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